A Alger Plage, plus précisément au quartier Ihaden, les eaux de pluie qui ne pouvaient être contenues par le réseau d'assainissement ont été refoulées par les regards et les avaloirs qui se trouvent tout au long de la chaussée. Les entrées des maisons qui se trouvent sur le flanc gauche de l'artère ont été submergées par des eaux en furie. L'intervention des agents de la Seaal, en début d'après-midi, a permis d'évacuer les eaux qui commençaient à stagner sur la chaussée. Rappelons que le réseau d'assainissement a été totalement refait dans cette partie de la commune de Bordj El Bahri. De nouvelles canalisations ont été installées à partir de la station de relevage se trouvant aux Ondines jusqu'à la cité Cosider. Ces canalisations de diamètre plus grand ont été installées dans le but de régler le problème récurrent des inondations. Mais tout compte fait, cette solution a démontré son incapacité à régler le problème de manière définitive. «Nous sommes inondés à chaque saison hivernale. Il est vrai que la localité d'Alger-Plage est située en dessous du niveau de la mer. Ce n'est cependant pas une raison pour subir ces inondations à chaque fois que l'hiver pointe du nez. Les autorités locales ont lancé des travaux de réfection du réseau d'assainissement sur une distance de près d'un kilomètre. Mais sans grand résultat, puisque à la moindre chute de pluie, nous nous retrouvons inondés», confie un habitant d'Alger Plage. «Les solutions techniques pour ce problème existent bel et bien. Pourquoi ne pas penser à réaliser un réseau uniquement pour les eaux pluviales ? Cela se fait ailleurs, pourquoi pas chez nous ?», suggère-t-il. Outre ces inondations, la protection civile a enregistré 13 interventions au niveau de la capitale. D'après M. Benkhelfallah, chargé de la communication au niveau de la protection civile d'Alger, «ces interventions ont concerné des infiltrations d'eau au niveau des habitations, dues à une mauvaise étanchéité», confie-t-il. Avec ces premières pluies, les habitants d'immeubles vétustes, particulièrement à Belouizdad et à Sidi M'hamed, vivent la peur au ventre. «Notre immeuble a été fragilisé par le séisme de mai 2003. D'ailleurs, on ne sait par quel miracle il tient encore debout. La toiture est complètement lézardée. Elle laisse passer les eaux de pluie, qui, à leur tour, fragilisent toute la structure. Les murs et les dalles sont imbibés d'eau de pluie, ce qui les rend vulnérables. Chaque hiver c'est la même chose, nous nous attendons au pire», assure une habitante de Sidi M'hamed. Le travail de curage et de nettoyage des avaloirs, qui incombe aux APC, ne s'effectue toujours pas dans les temps. Sur la RN24, après une accalmie passagère qui a caractérisé la météo hier en début de matinée, les agents de l'APC de Bordj El Kiffan ont été dépêchés pour nettoyer les regards. «Ce n'est pas le moment pour faire un tel travail. Les responsables de l'APC ont eu toute la saison estivale pour effectuer cette tâche, mais il ne l'ont pas fait», déplore un habitant de la cité Faïzi, qui se trouve aux abords de la RN24.