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Un monopole qui n'a que trop duré
Publié dans El Watan le 22 - 11 - 2017

Interrogé sur l'action menée par la directrice d'El Fadjr, Hadda Hazem, le ministre de la Communication, Djamel Kaouane, s'est cru obliger de rappeler les milliards dont aurait bénéficié le quotidien. Dans sa réponse, Mme Hazem a appelé le ministre à divulguer les chiffres relatifs à la publicité publique pour tous les journaux. «Il y a des journaux qui ont obtenu 120 milliards de centimes en une année avec la publicité publique et non en huit ans», soutient la directrice, citée par Tsa-Algérie. Le ministre et ancien PDG de l'agence d'Etat ne devrait pas répondre de sitôt à la demande de la directrice d'El Fadjr.
Des questions à foison persistent sur la gestion de l'entreprise publique : comment fonctionne-t-elle ? Sur quels critères est distribuée sa manne ? Qui le fait ? L'allégeance prime-t-elle ? Quels sont les bénéfices de la Régie et de ses annonceurs publics ? Existe-il un contrôle rigoureux de l'argent par les clients et les différentes autorités ?
Ces questions et d'autres sont posées pour tenter de comprendre le fonctionnement de la société par actions qui détient un monopole de fait sur la publicité publique. Un coup d'œil sur le site internet de l'établissement (anep.com.dz) ne permet pas d'éclairer sur la gestion pour le moins opaque de l'entreprise, créée en 1967, et depuis cette date placée sous la tutelle du ministère de l'Information/Communication.
Dans la rubrique Régie du site presse il est dit : «La Régie presse publicitaire est l'activité principale de l'ANEP. Régisseur de plus de 107 titres de presse nationaux dont les plus grands quotidiens, elle est également en relation avec la presse internationale pour la programmation et la diffusion de la publicité des annonceurs algériens.» Il est également affirmé qu'avec ses 5 agences régionales dans les plus grandes villes, toutes équipées de matériel de pointe, la filiale assure l'étude, l'achat et la facturation des espaces dans les médias.
Les services du n°1 avenue Pasteur (Alger-Centre) ne donnent pas des détails sur le budget de la Régie, ses clients, les critères du choix des «plus grands journaux» qu'elle cite en présentant une ou plusieurs études du marché national de la publicité qu'exigeraient des entreprises publiques. Il arrive que les responsables du secteur donnent des chiffres, comme l'a fait l'ancien ministre Hamid Grine, qui a réfuté, sans convaincre, un quelconque favoritisme dans la distribution de la publicité qui «a, annonce-t-il, reculé de 65% entre 2015 et 2016 du fait de la crise économique mondiale».
Monopole illégal ?
Subissant de plein fouet la crise, avec une baisse de ses insertions, l'ANEP, société par actions, est réduite à «distribuer» avec parcimonie ses plaquettes, dont bénéficient certains mieux que d'autres. Le monopole sur la publicité, qui a prévalu lors de la décennie du parti unique, a été levé à la veille de la Constitution libérale du 23 février 1989. Le décret n°88-201 du 18 octobre 1988 a abrogé toutes les dispositions réglementaires conférant aux entreprises socialistes, à caractère économique, l'exclusivité d'une activité ou le monopole de la commercialisation (Jora n°42).
L'ANEP était dans le lot. Mesurant l'impact de la publicité sur les entreprises privées naissantes, le gouvernement de Belaïd Abdeslem décide de réinstitutionnaliser le monopole par un décret en date du 9 août 1993, devenu caduc puisque ses dispositions sont «transitoires» et n'ont d'effet que pour une période de trois ans. Cette situation fait dire à Me Mohamed Brahimi que l'hégémonisme de l'ANEP sur la publicité institutionnelle est un monopole en marge de la loi (El Watan 24 novembre 2014).
«On se trouve devant un cas d'école en matière d'exercice d'une activité commerciale monopolistique que la loi interdit et réprime», estime le juriste, précisant que l'ordonnance n°67-279 du 20 décembre 1967 créant l'agence ne prévoyait pas le monopole. Toutes les tentatives pour démonopoliser le secteur et ainsi permettre une distribution de la publicité obéissant à la logique économique stricte ont échoué.
L'économie nationale en prend un coup : les entreprises publiques sont obligées, sous peine d'actions coercitives, de recourir à l'ANEP malgré des pertes dues à l'infructuosité de leurs appels d'offres publiés dans des journaux sans lecteurs, et un bulletin (Bomop) auquel n'ont pas accès tous les clients. Au niveau du ministère, l'avant-projet de loi sur la publicité, annoncé depuis le ministre Rehabi, n'est pas passé à ce jour. Le sera-t-il un jour ?


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