Quelque 50 000 constructions sont concernées par les dispositions de la loi 08/15 fixant les règles de mise en conformité des constructions et leur achèvement. C'est le chiffre avancé lors d'une journée d'étude, organisée mardi dernier par la direction de l'urbanisme et de la construction à la salle de conférence de la cité administrative de Jijel. L'ensemble de ses constructions devra faire l'objet, soit d'une régularisation soit, dans le cas extrême, d'une démolition pure et simple. Cette rencontre vise à expliquer les dispositions de la loi 08/15 et mettre un terme à l'anarchie urbanistique donnant visage hideux à nos villes. Il faut dire qu'il ne se trouve pas un lieu dans le pays où les murs en brique nue ou encore en parpaing ne viennent ternir l'aspect des constructions. Ces dernières arborent, parfois des décennies durant, le même aspect inachevé, inesthétique, aggravant ainsi la déchéance des cités. Si pour certains cas, le statu quo est généralement justifié par les difficultés financières, dans d'autres, par contre, la situation est carrément incompréhensible et injustifiée. Le compte à rebours ayant déjà démarré, les contrevenants aux dispositions de la loi pourraient être rattrapés par celle-ci si aucun effort n'est fait pour se mettre en conformité ou encore achever sa construction. A noter, qu'au niveau du quartier Ayouf de Jijel, nous avons pu constater que plusieurs propriétaires ont lancé des travaux pour conforter leurs constructions.