Les éleveurs, victimes de la peste des petits ruminants, qui ont vu leur cheptel succomber à cette épidémie, souhaitent l'intervention des pouvoirs publics pour une vaccination d'urgence et un dédommagement. Les éleveurs de la wilaya, notamment les transhumants, ne savent plus à quel saint se vouer pour épargner leur cheptel de l'épidémie de la peste des petits ruminants. «Nous assistons impuissants aux dégâts de cette maladie qui a ravagé des dizaines d'agneaux et d'agnelles surtout. Pas plus tard qu'hier (avant-hier, nldr), j'ai incinéré 10 bêtes», a lancé un éleveur de la région de Belhacel. Devant la prolifération manifeste de cette épidémie, les services de l'inspection vétérinaire se sont mobilisés et ont répondu aux alertes des éleveurs. Ainsi, des foyers de PPR ont été déclarés dans les communes de Sidi M'hamed Benouda, Belhacel, Oulja, Lahlef et Oued Djemaa, soit aux quatre coins de la wilaya. «Nous avons pris toutes les mesures qui s'imposent pour endiguer le phénomène», a souligné un cadre des Services agricoles en confirmant la perte de 233 têtes. Pas moins de 3344 bêtes ont été vaccinées par les vétérinaires mobilisés pour la circonstance qui ont toutefois suspecté 403 cas. «Nous avons envoyé 403 échantillons au laboratoire d'analyse avant de nous prononcer sur ces cas», a souligné notre source. Cependant, les éleveurs, victimes de cette épidémie, souhaitent l'intervention des pouvoirs publics pour un éventuel dédommagement. «Nous sollicitons l'assistance de l'Etat, nous avons beaucoup perdu», a tempêté Said, un des grands éleveurs de la région. Pour rappel, la peste des petits ruminants (PPR) est définie comme étant une maladie «non zoonotique virale des caprins et des ovins». Elle se caractérise notamment par de la fièvre, des lésions buccales, de la diarrhée, une pneumonie et, au final, par la mort de l'animal. Le virus est excrété «par les larmes, la salive, les sécrétions nasales, les expectorations et les matières fécales des animaux infectés», explique-t-on.