Le parti du Premier ministre, Ahmed Ouyahia, qui a glané 13 sièges à l'occasion des élections locales du 23 novembre dernier, a réussi à convaincre les deux formations politiques, le Front des forces socialistes (FFS) (6 sièges) et le Taj de Amar Ghoul (5 sièges), dans le cadre d'une alliance lui permettant ainsi de gérer les affaires de l'assemblée de wilaya, régentée durant plusieurs mandats par le FLN. L'alliance non attendue des trois partis est certainement un coup dur pour le FLN, qui est sorti perdant de ces élections. Certes, le mauvais départ et surtout le choix largement contesté de la direction du RND n'ont pas, finalement, influé sur les résultats du parti. Ce dernier a opté pour un choix, qualifié de suicidaire, par ses propres militants, ayant dénoncé les listes de candidatures chapeautées par des transfuges des autres partis politiques. Le cas de la liste APW dirigée par Ahmed Boutata, ancien cadre du RCD, est un exemple flagrant. Ce dernier, qui a fait l'objet d'attaques et de critiques de ses propres militants, a quand même réussi à convaincre les élus des deux partis de s'aligner du côté de son parti contre le FLN. Ce dernier a perdu également la gestion des Assemblées populaires communales les plus importantes de la wilaya, à l'image de Bouira, Lakhdaria, Aïn Bessem et Sour El Ghozlane.