Plus de trente ans après sa réalisation, la station d'épuration des eaux usées de Baghlia n'est toujours pas fonctionnelle. Les conséquences générées par l'état d'abandon dans lequel se trouve cette station, sont alarmantes, aussi bien sur l'environnement que sur l'agriculture. Le premier responsable de cette localité parle d'une véritable catastrophe écologique qui s'aggrave de jour en jour par phénomène de l'extraction illicite du sable. En effet, cette station qui a été réalisée à coup de milliards de centimes dans le but de stopper la souillure des eaux de l'oued Sébaou, et le développement de l'agriculture dans la région, n'a malheureusement aucune utilité aujourd'hui. Les dégâts causés sur la nappe phréatique et les terres agricoles longeant l'oued Sébaou sont plus importants et risquent d'avoir des effets dramatiques à l'avenir. Cela, en sus des risques de maladies qui peuvent être provoquées par les eaux des forages desquels sont alimentés la plupart des habitants de la région. Aujourd'hui, d'importantes quantités d'eaux usées se dégageant des canalisations éclatées et des villages environnants se déversent directement dans l'oued et finissent dans la mer. Cette situation, qui tarde à attirer l'attention des responsables, atteint sérieusement aussi les nappes phréatiques et les exploitations agricoles qui longent de part et d'autre cet important oued. En dépit de cela, aucune action concrète n'a été entreprise jusque-là par les responsables pour protéger l'environnement et la santé des habitants. Il y a près d'une année (session de mai 2008), les élus de l'APW de Boumerdès ont vivement recommandé, la réalisation de stations d'épuration dans la région pour stopper ce crime écologique. Mais, aucun mot n'a été lâché sur celle qui se trouve à l'abandon depuis sa réalisation au début des années 1970. Interrogé à ce sujet, le P/APC de Baghlia, nous dira à ce sujet, « j'ignore complètement pour quelles raisons on l'a laissée dans un tel état ». « Mais je tiens à vous dire que nous avons réclamé, à maintes reprises, les services concernés pour sa mise en fonction, en vain », déplore-t-il.