L'ODS (ordre de service) pour ce projet avait été établi le 26 octobre 2017. En plus de la conduite à eau, l'ETRHB devra construire une station de traitement de l'eau d'une capacité de 210.000 m3 par jour, treize stations de pompage et enfin douze réservoirs, autant d'ouvrages pour alimenter en eau potable onze localités de la wilaya de Tipasa (Damous, Beni-Mileuk, Larhat, Gouraya, Aghbal, Messelmoune, Hadjret-Ennous, Sidi-Sémiane, Sidi-Ghilès, Cherchell et l'agglomération de Sidi-Moussa), trois localités de la wilaya de Chlef ( Beni-Haoua, Breira, Oued-Goussime) et trois localités de la wilaya de Ain-Defla (Tacheta, El-Abadia, Ain-Bouyahia). Un volume d'eau (22,03 millions de m3/ an ; ndlr) du barrage de Kef-Eddir programmé pour une capacité globale de 125 millions de m3 sera consacré à l'irrigation et l'AEP de la ZET, selon les promesses des responsables du secteur de l'hydraulique. Théoriquement, les travaux de ce nouveau projet seront achevés le 25 octobre 2020. « Vous savez, il y a toujours des imprévus, des impondérables qui surgissent au cours des travaux, nous ne pouvons pas avancer une date précise pour la fin du chantier », nous dira l'un des frères de Ali Haddad rencontré sur le site. Une autorisation programme (AP) d'un montant de 25 milliards de dinars avait été allouée pour ce projet inscrit le 03 avril 2017. Concrètement le montant de ce « nouveau marché » du barrage Kef-Eddir (Tipasa) confié à l'ETRHB avoisine la somme de 21 milliards de dinars. La réévaluation des marchés est une pratique coutumière dans la wilaya de Tipasa, et même dans le pays. Cet important ouvrage du secteur de l'hydraulique érigé à l'extrémité sud/ouest de la wilaya de Tipasa avait fait l'objet des visites d'inspection des Ministres des Ressources en Eau, en l'occurrence, Abdelmalek Sellal, Hocine Necib, Abdelwahab Nouri, Abdelkader Ouali et retour de Hocine Necib. Le projet de construction du barrage de Kef-Eddir avait été inscrit le 23 janvier 2006, avec un délai de réalisation de 36 mois. L'enveloppe initiale de l'AP s'élevait à 27, 045 milliards de dinars, une somme d'argent qui avait connu des réévaluations après. L'ex. membre du gouvernement, Abdelmalek Sellal avait promis que ce barrage devait être achevé en 2009. L'opérateur italien « Pizzarotti Todini » qui avait été sélectionné pour la réalisation du barrage de Kef-Eddir avait quitté étrangement le projet tout en empochant son argent en euros, à la suite d'un malentendu avec les responsables du secteur de l'hydraulique. L'entreprise publique COSIDER avait pris en charge le RAR (reste à réaliser), pour achever l'ouvrage. La qualité du travail de COSIDER avait été remarquable. Les initiateurs du projet avaient bizarrement omis d'inscrire celui inhérent au transfert des eaux de ce barrage. La mise en service de ce barrage érigé loin des yeux aura lieu sans aucun doute vers « la fin du 5ème mandat du Président de la République », dans le cas où l'enseignant qui habite avec sa famille toujours à l'intérieur du site sera délogé. Le barrage de Kef-Eddir dont les travaux avaient été entamés en 2006 sera opérationnel peut-être en 2021. Quel gâchis ! La bonne volonté de l'ANBT et les promesses mielleuses des Ministres n'auront pas suffi.