Le procureur de la République près le tribunal d'El Khroub a requis, ce lundi, en fin d'après midi, une peine de 20 ans de réclusion criminelle assortie d'une amende de 1 million de dinar à l'encontre d'un inspecteur de police accusé de corruption. Une autre peine de 10 ans de prison ferme a été également requise, pour complicité, contre un étudiant, originaire de Aïn M'lila, et un indicateur travaillant pour le compte de la police relativement à des investigations sur un réseau de trafic de véhicules, implanté dans la ville de Aïn M'lila et activant au niveau de plusieurs wilayas du pays. Le procès, qui a vu la présence de 4 policiers dont un officier, a fait la lumière sur certains détails de cette affaire, pour le moins « délicate ». La défense de l'accusé principal a axé sa plaidoirie sur « la mafia des véhicules ainsi que les forces occultes, qui voulaient se débarrasser de (son) client, lui, qui a mené ces investigations pendant des mois, et a été reconnu, lors de la journée arabe de la police, par le chef de sûreté de wilaya comme le meilleur policier au niveau de Constantine ». Selon les débats, c'est suite à l'arrestation de l'un des membres de ce réseau, nommé le Sétifien, que l'indicateur a demandé 700 000 DA à un vendeur de pièces détachées à Aïn M'lila, lequel a été cité par le trafiquant arrêté lors de son audition par la police. Somme exigée pour l'aider à se sortir de cette affaire. Le vendeur déposera alors plainte contre l'indicateur, qui sera arrêté en décembre 2009 au centre-ville où ces deux derniers s'étaient donné rendez-vous pour conclure la transaction. Une somme de 340 000 DA a été trouvée dans la boîte à gant du véhicule du vendeur, une kangoo. Auditionné par la police, le vendeur dira que l'indicateur allait « partager l'argent avec l'inspecteur et l'étudiant de Aïn M'lila ». Des déclarations que l'officier de police et ce même étudiant nieront en bloc. A noter que l'affaire sera mise en délibéré lundi prochain.