L 'association SOS disparus a fustigé, hier, dans un communiqué, les propos du président de la CCNPPDH, Farouk Ksentini, qui « persiste à affirmer que la demande de vérité des familles des disparus est irréalisable en pratique ». L'association affirme à son tour que « les archives existent dans les gendarmeries, les commissariats, les tribunaux, les ministères. » « D'ailleurs le rapport de la CNCPPDH de 2007 indique que le chiffre de 7200 disparus, fourni par la Gendarmerie nationale, est le plus fiable », souligne ledit communiqué en notant que ceci prouve que « l'Etat détient des informations sur les disparus ». L'association SOS Disparus précise en outre détenir « plusieurs milliers de témoignages décrivant les circonstances et les noms des responsables de l'arrestation, de noms de témoins, de lieux de détention, de moyens de faire disparaître ». Ceci et d'ajouter qu'en 2004, la CNPPDH a reçu de SOS Disparus « une série de dossiers extrêmement circonstanciés ». Le même communiqué indique s'interroger par ailleurs si « l'Etat met effectivement en œuvre tous les moyens légaux qui sont à sa disposition pour localiser les personnes disparues, comme il est censé le faire en vertu de l'ordonnance portant application de la charte pour la paix et la réconciliation nationale. Dans le cadre de cette loi, le constat de disparition doit être délivré à l'issue des recherches demeurées infructueuses… Or, l'Etat algérien a délivré des milliers de constats de disparition sans que la famille ait été associée aux supposées recherches et sans qu'un seul disparu ait été retrouvé ».