En plus du fait qu'il soit cédé à 30 DA, si un consommateur s'aventure à acheter deux litres, il doit obligatoirement «s'acquitter» d'un autre sachet de lait au prix de 40 DA. «Une pratique commerciale illicite que l'on croyait à jamais révolue, refait surface dans la wilaya, au grand dam du consommateur. Pourtant, ce commerce sous conditions est interdit par la loi, surtout que le lait en sachet de 25 DA est subventionné», s'indigne un propriétaire de café. Une autre femme rencontrée dans une supérette affirme qu'elle est dans l'obligation de céder au chantage des commerçants du fait qu'elle allaite son bébé. «Cette pratique commerciale déloyale se généralise, plus particulièrement dans les communes semi-urbaines, loin de tout contrôle», dénoncent d'autres clients. Des commerçants que nous avons interrogés à ce sujet pointent du doigt les distributeurs, qui les obligent à prendre le lait en sachet pasteurisé de 40 DA le sachet. «De notre côté, on impose cette vente concomitante», justifient- ils. «Franchement, c'est la débandade. Cette pratique de vente concomitante qu'on impose aux consommateurs s'est érigée en règle commerciale sans que cela inquiète les responsables concernés. Où sont les services compétents censés contrôler ces commerçants fraudeurs ?», s'interrogent d'autres commerçants. A noter que le prix du lait pasteurisé en sachet est cédé actuellement à 30 DA. Pourtant, selon les propos du ministre de l'Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, ce produit à 25 DA demeurera subventionné et ne connaîtra aucune augmentation.