C'est ce qu'a annoncé, mercredi soir, Abdelwahid Temmar, ministre de l'Habitat, de l'Urbanisme et de la Ville, lors d'un bilan du secteur, improvisé à 18h30 au siège de la wilaya de Batna, en marge de sa visite. Un quota de logements étonnamment réduit lorsqu'il s'agit de la cinquième ville la plus peuplée d'Algérie, qui subit une demande accrue de ce type de logements. Sur quelle base la répartition de ces logements a été établie ? Une question à laquelle le ministre a refusé de répondre. Son chargé de la communication avait annoncé la couleur dès le départ. «Le ministre ne veut pas parler à la presse», nous a-t-il dit. Abdelwahid Temmar a aussi annoncé l'octroi à la wilaya de 1200 logements ruraux et 3 300 logements du type location-vente (AADL). Mais aucun logement social. Une autre interrogation qui restera sans réponse, sachant que le dernier quota est prévu à la livraison pour 2018. En outre, l'hôte de Batna a aussi annoncé l'octroi d'un milliard de dinars pour la viabilisation des logements réalisés, mais toujours non livrés, car non livrables. Lors de la visite sur terrain effectué jeudi dernier, le ministre s'est dit « écœuré » par les plans des cités à réaliser au quartier Parc à fourrage, les comparant à des puzzles qu'un enfant de 6 ans pourrait réaliser. «Un architecte avec une éthique ne peut pas signer un plan pareil. On ne pense qu'à encaisser de l'argent. Rien d'autre», s'est-il indigné avant de continuer par «On ne livre pas des logements, on doit livrer des cités». Par ailleurs, le ministre a annoncé que dorénavant, l'avancement des travaux de construction des logements sera corrélé avec les finances des acquéreurs. Cela passera par la caisse nationale du logement (CNL).