Tous les services sont pratiquement concentrés au chef-lieu de la commune, distant de plusieurs kilomètres du lieu de résidence des villageois. «L'éloignement de la mairie, de la poste ou des agences de l'ADE ne nous permet pas de les rejoindre rapidement. Pour nous y rendre, nous devons prendre un fourgon de transport sur une distance de près de sept kilomètres pour certains d'entres nous», témoigne un villageois de Tillilit. Il faut signaler également que la suppression du paiement à domicile des factures d'eau et d'électricité, depuis plusieurs années, pénalise de nombreux citoyens, particulièrement les personnes âgées ou à mobilité réduite. Par ailleurs, quel que soit leur état de santé, les malades du aârch Ath Menguellet, à l'ouest du chef-lieu communal, nécessitant des soins infirmiers, comme une injection quotidienne ou un changement de pansement, n'ont d'autre centre de soins que ceux existant à l'EPSP d'Iferhounene, au centre-ville, ou à la cité Akkar. Les deux agglomérations se trouvent à plus d'un kilomètre du village le plus proche. Ainsi, à Aïn El Hammam, le rapprochement de l'administration de l'administré n'est qu'un slogan creux. Néanmoins, après plusieurs réclamations, les autorités de la wilaya ont inscrit le projet de réalisation de deux antennes administratives aux villages d'Agwni N'Teslent et de Tillilit. C'est ce que révèle un élu local de l'APC de Aïn El Hammam.