La demande de construction d'un centre de santé à proximité des villages de la commune de Ain El Hammam, sans cesse réitérée par la population locale, ne semble pas trouver d'oreille attentive. La majeure partie des habitants du ârch Ath Menguellet doit se déplacer sur plusieurs kilomètres pour une simple injection ou le changement de pansement. Pourtant, avant d'arriver à une unité de soins de la ville, ils passent devant l'hôpital qui, d'après le nouveau système de santé ne prend en charge que les soins lourds (opérations chirurgicales, hospitalisations et autres) et les urgences. Les autres actes médicaux (injections, consultation…) sont, de ce fait, l'apanage des Etablissements Publics de Soins de Proximité (EPSP). Dépendant de l'EPSP d'Iferhounene, la commune de l'ex Michelet est dotée de deux centres de soins, localisés au centre ville et à la cité Akkar, des agglomérations situées à plusieurs kilomètres de la quinzaine de villages du aarch Ath Menguellet où se trouve concentrée la majeure partie de la population de la commune. Les villageois admettent difficilement l'idée de passer près de l'hôpital pour se rendre plusieurs kilomètres plus loin dans un centre de santé alors qu'auparavant ils s'y faisaient soigner. «Loin d'améliorer la qualité des soins de proximité destinés aux patients de la région, la nouvelle organisation a, plutôt, compliqué notre accès à la santé publique», commente un villageois. Cette carence se traduit par une pression sur le service des urgences de l'hôpital de Ain Hammam dont le personnel doit faire face aux malades qui ne comprennent pas toujours la nouvelle organisation. La balle est dans le camp de l'EPSP d'Iferhounene et des élus de la commune pour remédier à une situation délicate qui n'a que trop tardé.
