Les malades doivent souvent avoir recours aux services de l'infirmier du hameau qui, de bonne grâce, aide les villageois, particulièrement les personnes âgées. La plupart des villages de la commune de Aïn El Hammam, déjà éloignés de l'hôpital du chef-lieu, ne sont pas dotés de salles de soins, indispensables en première intervention. De ce fait, et dans des cas d'urgence médicale, les villageois se retrouvent contraints de se déplacer en taxi ou d'appeler la protection civile en espérant que celle-ci arrive à temps. Pour des soins de proximité, la population peut se rendre vers l'une des deux principales unités de soins de la commune. Ces dernières sont situées, l'une, dans la ville de l'ex Michelet et l'autre à la cité Akkar, autrement dit à moins d'un kilomètre l'une de l'autre. Elles y sont ancrées depuis l'ère de la fameuse médecine gratuite (MG) et ne profitent qu'à la population de ces deux agglomérations mitoyennes. Il faut cependant rappeler qu'à l'époque, l'hôpital était doté d'un dispensaire qui recevait le reste des habitants venant même des communes éloignées pour des consultations ou des soins d'urgences. Avec la nouvelle organisation des structures sanitaires, les hôpitaux assumant les urgences et les soins lourds, laissent la délicate tâche de soins de proximité aux EPSP (établissements publics de santé de proximité). Ainsi, toute la région englobant les deux daïras d'Iferhounene et de Aïn El Hammam a été rattachée à l'EPSP d'Iferhounene chargé de gérer les unités de soins. A l'ouest de la ville de Ain El Hammam, il n'existe aucun centre de santé alors que vers l'est la plupart des agglomérations en sont dotées. Pour toute la région, il n'existe qu'un EPH (établissement public hospitalier) comme structure de santé. Une dizaine de villages, dont Ath Khlef, Taourirt, Ath Aïlem, Ath Amer Oussaïd et autres, où se trouvent concentrés plus de 15000 habitants, sont totalement délaissés. Les malades doivent souvent recourir aux services de l'infirmier du hameau qui, de bonne grâce, aide les siens particulièrement les personnes âgées.Ainsi, on attend souvent son arrivée au soir ou de ses journées de repos pour le solliciter. Par solidarité, notre infirmier n'ose pas refuser de soigner une blessure ou de pratiquer une injection à tout malade auquel il évite, de fait, de longs et fastidieux déplacements. Les comités de villages, eux, ne cessent de demander des structures de soins qui en faciliteraient l'accès aux habitants. Récemment, les villageois de Taourirt Menguellet ont saisi les responsables locaux leur demandant à ce que l'hôpital rouvre son dispensaire, à défaut d'aider à la création d'une unité de soins au sein du village dont les premières habitations cernent l'hôpital de toutes parts. La disponibilité d'un médecin et d'un infirmier qui maîtrisent l'attitude à adopter face à des cas urgents est indispensable. Les pertes de temps dans la recherche de quelque véhicule pour rallier l'hôpital mettaient souvent la vie en danger à bien des personnes. La direction de l'EPSP, habilitée à prendre en charge ce genre de soins, est interpellée par la population pour élargir son champ d'action en allant au-delà des limites d'Iferhounene et de la ville de l'ex Michelet.