Les projets d'aménagement urbain lancés à Bouira, Lakhdaria et M'Chedallah n'avancent pas avec la cadence voulue. Des enveloppes importantes ont été affectées dans ces opérations. Le projet d'amélioration urbaine de différentes agglomérations de Bouira peine à se concrétiser. Que ce soit au chef-lieu de wilaya ou dans les autres daïras, la situation laisse à désirer. Les trottoirs sont défoncés. La chaussée est parsemée de nids-de-poule. Les citoyens, quant à eux, ont de la peine à vivre dans une wilaya qui, sur le plan urbanistique et architectural, ressemble à tout sauf à une ville. À commencer par le projet des grands boulevards, qui commence à susciter moult questionnements. Les projets qui ont été lancés parallèlement à Bouira, Lakhdaria et M'Chedallah avancent à pas de tortue. Pourtant, les travaux ont été entamés au début 2009. La réception était annoncée en grande pompe pour le 5 juillet de la même année. Aucun projet n'a été achevé à la date prévue. Les délais ont été allongés, mais la cadence reste la même, extrêmement lente. Conséquemment à cela, un hiver rude est venu rajouter à l'infortune du citoyen qui, des années durant, rêve désespérément de vivre dans une wilaya où les ruelles ne s'embourbent pas. Ainsi, le lancement des travaux à travers les trois villes, notamment Bouira, Lakhdaria et M'Chedallah, a fini par provoquer un grand chambardement. Résultat : les agglomérations ont été transformées en un véritable capharnaüm. Par ailleurs, pour voir de près l'ampleur du délabrement urbain, il suffit d'un tour d'horizon à travers les quartiers. En hiver, la boue et l'eau pluviale gagnent les trottoirs. En été, c'est la poussière à tout bout de champ. Les citoyens ne trouvent pas d'endroit pour se mettre à l'ombre. Loin des grandes agglomérations, à Bechloul, Mesdour, Al Adjiba, Taguedit, Bordj Okhris, Ath Mansour, les mots ne suffisent pour dire l'état de leur déchéance. « Où sont passés les autorités et l'ensemble des élus locaux ? Notre wilaya est dans un état déplorable ». « Comment explique-t-on le fait que des dizaines, voire des centaines de milliards de centimes ont été octroyés à l'amélioration urbaine depuis plus de cinq ans, et aucun résultat n'a été obtenu à ce jour ». Des interrogations qui restent sans aucune réponse. En plus des projets de l'amélioration urbaine, un autre phénomène ne fait qu'altérer le monde urbain. Il s'agit des bâtisses inachevées. Les citoyens ont été interpellés afin de parachever les travaux de leurs maisons. Depuis des mois, l'opération peine à commencer. De loin, on ne voit que la couleur de la brique et les carcasses des villas. Il n'y a vraiment pas de place au bonheur en parcourant nos villes. Si ce n'est pas de la boue sur le trottoir qui gâche la journée, ce serait peut-être les ordures qui s'amoncellent, anarchiquement, dans un coin, ou c'est la piètre architecture de la ville qui fait regretter au visiteur le fait d'être venu. Par conséquent, la ballade se termine en se rendant compte de l'inefficacité des services chargés de veiller à ce que l'espace urbain soit le lieu où l'on vit agréablement. Mais l'espoir reste de mise. A la fin du mois de février dernier, une opération de boisement devait démarrer au chef-lieu de wilaya et ce, à la fin de tous les travaux d'aménagement. Près de 8 000 arbrisseaux y seront implantés. Le projet coûtera près de 23 millions de dinars. D'autre part, l'opération d'achèvement des bâtisses a été relancée, ces derniers jours.