Des aides-soignants, formés à l'Institut de formation supérieure paramédicale de Jijel et à l'annexe d'El Milia, ont été affectés à leurs postes de travail dans les différents établissements de santé publique implantés à travers les communes de la wilaya. Cette promotion de 88 agents sur 100, formés durant deux années sur les techniques de soins et de nursing, est de nature à renforcer le potentiel de l'effectif paramédical des structures de soins, après l'affectation d'un autre groupe de 100 infirmiers, laborantins et manipulateurs radio de santé publique à leur poste de travail au mois d'août dernier. Une cérémonie de remise des affectations à ces nouveaux diplômés a été organisée, jeudi dernier, à la salle de délibération de l'APW, en présence du wali, des responsables et des cadres du secteur de la santé. Dans son intervention, le wali, Bachir Far, a fait part du lancement d'une nouvelle promotion de 140 aides-soignants, à l'issue du concours qui sera organisé à cet effet, aujourd'hui. Le chef de l'exécutif a également indiqué que 9 salles de soins sur les 20 restées fermées dans des zones enclavées durant plusieurs années pour des considérations sécuritaires, ont été rouvertes. Ces structures seront renforcées, selon lui, par des équipes médicales et paramédicales pour assurer la couverture sanitaire de la population de ces zones qui retrouvent peu à peu une vie normale. Notons par ailleurs que 12 aides-soignantes formées dans la même promotion n'ont pas été affectées à leurs postes, au motif qu'elles sont… titulaires du baccalauréat. La Fonction publique a opposé une fin de non-recevoir à leur installation, arguant que le diplôme des aides-soignants est exclusivement réservé aux titulaires de la troisième année secondaire et non aux bacheliers. «La tutelle a été saisie sur le cas de ces aides-soignantes et on attend une réponse pour trouver une solution à cette affaire», a déclaré le directeur de la santé et de la population. Face au manque de débouchés professionnels pour les diplômés universitaires, de nombreux étudiants ont souvent préféré quitter l'université pour aller suivre une formation d'aide-soignant. Des bacheliers et des diplômés dans différentes filières universitaires sont aujourd'hui intégrés dans ce poste après avoir suivi une formation dans ce domaine, avant que la Fonction publique ne ferme la porte à cette option. Le groupe des 12 aides-soignantes espère cependant que la Fonction publique et le ministère se penchent sur leurs cas pour les réintégrer dans leurs postes.