Quel crime a-t-il commis pour se retrouver malade, dépouillé, déshonoré, privé de sa liberté de circuler ? Mellouk, à notre connaissance, ne s'est pas attaqué à l'institution judiciaire ni à son esprit ni à sa lettre. En bon commis de l'Etat, il n'a fait qu'exécuter les ordres de ses supérieurs hiérarchiques dans une mission qui avait toute son adhésion de moudjahid. Nous, citoyennes et citoyens de tout âge, de toutes conditions, nous refusons l'imposture d'où qu'elle vienne quand il s'agit de la guerre de Libération. Vaste sujet ! Aujourd'hui, nous n'avons pas la prétention de nous poser en redresseurs de torts, tout en nous sentant concernés : c'est l'Etat qui doit préserver la mémoire et la vérité historique (à Sidi Abdallah, bientôt, inch'Allah). Qu'on ne s'y trompe pas, Mellouk n'est pas seul face aux juges, les juges ne sont pas dans une tour d'ivoire ; ils, elles, sont face à leur conscience et ils, elles jugent au nom du peuple. Le verdict du lundi 22 mars sera l'illustration de la crédibilité de nos institutions. En manifestant, aujourd'hui, notre solidarité et notre compassion envers Benyoucef Mellouk, nous voulons espérer que la sérénité investisse le prétoire, que la sagesse et l'humanité l'emportent sur des considérations peu glorieuses. Nous demandons la relaxe définitive pour Benyoucef Mellouk. Que les juges n'écoutent que leur déontologie – croire en la justice est un besoin vital pour le citoyen –, que Mellouk sache que son honneur n'est pas en cause et que ses enfants peuvent être fiers de lui. Pour signer la pétition envoyer vos noms, prénoms et fonctions à l'adresse suivante : [email protected]