Ils revendiquent tout simplement une vie décente et dénoncent leur marginalisation et leurs conditions de vie difficiles. Sur place, les habitants exaspérés disent même craindre l'arrivée de la pluie puisque la route principale menant au bourg se transforme en hiver en un véritable maréca-ge. En été, c'est pire encore. Les nuages de poussière influent négativement sur la santé des enfants et personnes âgées comme les allergies et autres problèmes respiratoires. Ils se plaignent également de l'absence de l'éclairage public qui favorise l'insécurité dans leur bourg. En effet, les ruraux trouvent des difficultés à circuler la nuit. Ils affirment qu'ils ont été victimes à plusieurs reprises de vols de cheptels. Même une voiture a été incendiée tout récemment par des inconnus, en plus des chiens errants qui ne cessent d'attaquer les piétons, déplorent des habitants. «C'est une situation inacceptable», tonne le président de l'association de ce douar, Yahia Cherif Mansour. Un autre habitant, Belaalem Abdelkader, ajoute de son côté que les résidents sont confrontés à la pénurie d'eau potable qui n'est servie qu'une fois par mois en dépit de l'existence d'un réservoir de grande capacité. Pourtant le réseau d'AEP existe, mais non fonctionnel. Les résidents continuent d'acheter des citernes d'eau à 700 DA l'unité. Par ailleurs, plus d'une centaine d'habitations relevant du «Fonal» sont dépourvues d'électricité. Les bénéficiaires usent des branchements anarchiques qui les expo-sent quotidiennement aux dangers de l'électrocution. Les bacs à ordures font aussi défaut. Plusieurs correspondances ont été adressées aux autorités locales, révèlent amèrement les habitants du hameau. «Il suffit de se rendre sur les lieux pour comprendre notre marasme», soupirent d'autres.