Les réserves commerciales de brut ont augmenté, lors de la semaine achevée le 2 mars, de 2,4 millions de barils pour s'établir à 425,9 millions, soit un peu moins que la hausse de 3 millions anticipée par les économistes interrogés par l'agence Bloomberg. Ces réserves sont en baisse de 19,4% par rapport à la même époque en 2017 et restent dans le bas de la fourchette moyenne pour cette période de l'année. Les stocks de brut du terminal de Cushing (Oklahoma, sud), qui servent de référence à la cotation du pétrole à New York, ont baissé également de 600 000 barils à 28,2 millions. Après avoir reculé d'environ 20 millions de barils depuis le début de l'année, ils sont au plus bas depuis fin 2014. La tendance baissière a aussi touché les réserves d'essence qui ont de leur côté diminué de 800 000 barils, alors que les analystes anticipaient une hausse de 1,5 million de barils. Elles s'inscrivent en repli de 0,7% par rapport à la même période l'an dernier, mais restent dans la partie supérieure de la fourchette moyenne pour cette période de l'année. Les stocks d'autres produits distillés (fioul de chauffage et gazole) ont également régressé de 600 000 barils, tandis qu'une progression de 1 million de barils était prévue, selon l'EIA. Ils sont en repli de 14,9% par rapport à leur niveau un an auparavant, mais se maintiennent au milieu de la fourchette moyenne pour cette période de l'année. De son côté, la production de brut américaine poursuit sa hausse, le pays extrayant en moyenne 10,37 millions de barils par jour contre 10,28 millions de barils par jour (mbj) la semaine précédente. Un rapport de l'EIA avait déjà relevé avant-hier que la production américaine de brut avait atteint 10,3 millions de barils par jour en février et devrait représenter en moyenne 10,7 millions de barils par jour sur l'ensemble de l'année 2018 et 11,3 millions en 2019. Les exportations américaines se sont relativement stabilisées tandis que les importations ont connu une forte hausse, à 8 mbj contre 7,28 mbj une semaine auparavant. Au moment où la saison des travaux de maintenance se poursuit, la cadence des raffineries a connu une petite augmentation, ces dernières fonctionnant à 88,0% de leurs capacités contre 87,8% la semaine précédente. Au cours des quatre dernières semaines, les Etats-Unis ont au total consommé en moyenne 20,3 millions de barils par jour de produits raffinés, une progression de 3,4% par rapport à la même période de l'an dernier. La demande d'essence a progressé de 3,3% et celles des autres produits distillés de 0,6%. Le prix du pétrole, qui reculait nettement juste avant la diffusion du rapport de l'Agence américaine d'information sur l'énergie, atténuait ses pertes peu après. Le baril de light sweet crude pour livraison en avril perdait vers 16h05 GMT 17 cents à 62,43 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).