Les travaux ont cessé en janvier 2011 et ils ont officiellement repris le 16 novembre 2017 lors de la visite à El Tarf du ministre des Transports et des Travaux publics, Abdellatif Zaalane. Cette impatience a suscité beaucoup d'interrogations et a conduit les autorités locales à faire le point lors d'une visite dimanche au point kilométrique 84, l'un des « 12 fronts » ouverts sur les 87 km restants confiés à l'entreprise chinoise CITIC-CRCC pour un montant de 88 milliards de DA et un délai de réalisation de 16 mois. CITIC-CRCC est l'entreprise qui a réalisé le tronçon ouest de l'autoroute Est-ouest. Simulés ou pas, les travaux étaient bien en cours à cet endroit où les engins s'activaient avec un entrain peu commun. En fait les travaux sont simultanés sur plusieurs points du tronçon d'El Tarf, le dernier de cette autoroute sont les travaux ont débuté il y 15 ans Les représentants de CITIC-CRCC et de l'ANA (agence nationale des autoroutes), 30 km seront livrés avant la fin de l'année et le reste progressivement durant l'année 2019. Le tronçon d'El Tarf qui présente l'avantage de disposer déjà des ouvrages se singularise cependant par la difficulté des terrains qu'il traverse notamment dans les zones humides et inondables qu'il faut renforcer. La reprise du tronçon devrait booster l'économie locale et procurer quelque 2500 emplois en dehors de 1350 expatriés. Le recrutement des 450 premiers employés est en cours pour ce projet qui nécessite de retourner la terre pour 12 millions de m³ de remblais et 05 millions de m³ de déblais. L'autoroute Est-ouest aboutit en pleine campagne à la frontière et s'arrête net devant l'oued El Kébir. Elle attendra là la jonction avec l'autoroute tunisienne dont le tronçon Oued Zarga-Bou Salem, à 70 km de la frontière, a été inauguré le 25 novembre 2016 par le chef du gouvernement tunisien, Youssef Chahed. En attendant cette jonction et la construction d'un poste frontalier, le bout de l'autoroute est-ouest sera relié au poste frontalier d'El Aïoun par une nouvelle route en cours. Une double voie de 17 km avec un tracé qui a aussi déboisé des centaines d'hectares de végétation dans le Parc national d'El Kala.