Ce Colloque international propose d'examiner le rapport de la langue à la culture et l'évolution des deux dans un contexte de globalité. «La relation langue-culture sera mise à l'honneur, il sera question de l'analyse des situations, où des langues, en tant que vecteurs culturels et identitaires, se rencontrent, comme pour les domaines linguistique, littéraire, traductologique, didactique, etc.», expliquent les organisateurs, en précisant que la priorité est donnée «à la dimension pratique et aux travaux menés sur le terrain». Ainsi, l'objectif de ce colloque est de questionner les langues et les cultures et de les relier par l'interculturelité «comme discours fort associé au couple identité-altérité, qui trouve sa justification dans la constitution, d'une part, d'un esprit d'inter-relations et, d'autre part, d'une attitude qui permet de comprendre les finalités réelles et secondaires des pratiques communicationnelles», argument-ils. Trois journées fragmentées sur des ateliers thématiques, disséqués par des enseignants, chercheurs, didacticiens et des linguistes venus de nombreuses wilayas (Tlemcen, Béjaïa, Boumerdès, Guelma, M'Sila, Tindouf, Annaba, etc.), ainsi que des universités étrangères (Espagne, Liban, Jordanie, Cameroun, Tunisie, Canada, Côte d'Ivoire, France, etc.). D'ailleurs, le premier atelier s'ouvrira sur le thème «La langue-culture entre écriture et mondialisation», qui sera modéré par Saïd Khadraoui (université Batna 2), président du colloque. Cette première journée évoquera les travaux de Martin Paul Ango Medjo (université de Yaoundé I – Cameroun), Houria Hakkak (université de Tlemcen), Fétigué Coulibaly (École normale supérieure d'Abidjan-Côte d'Ivoire), Radhia Haddadi (université Batna 2), Houda Hamdi (université de Guelma), Kouider Chenane (université de M'sila), Rim Abidi (Institut supérieur des langues de Tunis-Tunisie), Rachid Chibane (université de Tindouf), et se poursuivra tout au long du Colloque avec les interventions de Paulette Ayoub (université de Balamand-Liban), Akram Odeh (université de Jordanie), Bahodyr Ermatov (université nationale d'Ouzbékistan-Tachkent), Kamélia Mouheb (université de Cergy-Pontoise-France), pour ne citer que ceux-là. Le Colloque international de l'université Batna 2 est un carrefour remarquable prisé des universitaires, des étudiants et des médias. L'événement s›inscrit dans la continuité de travaux scientifiques précédents, qui ont propulsé les différentes éditions du Colloque à une dimension internationale. Un défi relevé par une organisation minutieuse portée par une équipe exigeante qui compose le comité scientifique et le comité d'organisation. Pour Rachid Hamatou, chargé de communication du Colloque, «le fait que le Colloque ne soit pas organisé à Alger c'est là tout le défi ! Puisque les étudiants de l'université 2 de Batna pourront côtoyer des universitaires des autres wilayas de l'intérieur du pays, ainsi que des autres pays», explique-t-il, tout en soulignant l'importance de rapprocher les universitaires des autres villes pour que les étudiants se motivent davantage et «contribuent à leur propre évolution lors de leur cursus», dit-il. D'autre part, le Colloque international de l'université 2 de Batna mérite une attention particulière, depuis toutes ses éditions précédentes, puisqu'il apporte des réflexions, dresse des constats et des analyses nouvelles sur les enjeux de la langue, de la culture et de toutes ces mutations. Les travaux qui résultent de ce Colloque international attestent d'un effort collectif afin de sortir des routines pédagogiques et d'un système éprouvé. L'université 2 de Batna sème les graines d'un changement pour améliorer la recherche, l'enseignement et les bonnes pratiques de l'échange entre universités algériennes et étrangères. Des élans qui méritent encouragements, contributions et d'importants moyens pour la longévité d'un tel événement.