La cérémonie d'ouverture de cette 2e édition des Journées constantino-maghrébines du théâtre professionnel, se déroulant du 27 mars au 7 avril 2010, a été inaugurée au théâtre de la ville des Ponts, en présence de la représentante du ministère de la Culture, du directeur de la culture et des autorités locales. Un vibrant hommage a été rendu au comédien algérien, Sid Ahmed Agoumi, à qui le public a fait une ovation. Ce dernier, très ému, a évoqué brièvement son parcours professionnel, entre autres comme directeur des deux théâtres régionaux, Constantine et Annaba, de 1974 à 1975. Il dira son admiration pour Constantine et son théâtre sur les planches duquel il avait joué, alors qu'il était encore très jeune étudiant, en 1958, le drame Ruy Blas de Victor Hugo. « Je suis reconnaissant à cette ville qui se particularise par son public connu pour son intransigeance et son goût infaillible en matière de théâtre ; ce public a toujours été incontournable dans l'appréciation d'un spectacle dramatique : si une pièce ne remporte pas de succès à Constantine, il ne faut même pas essayer de la jouer ailleurs », a-t-il confié. Il tiendra à souligner qu'il a joué tous les auteurs algériens : Kateb Yacine, Mouloud Feraoun, Rachid Mimouni, Ben Amar Mediène… Il rendra, à son tour, hommage aux défunts hommes de théâtre, Kaci Ksentini et Mohamed-Salah Touache, notamment. Par ailleurs, la soirée s'est poursuivie avec la pièce Tartuffe de Molière, traduite par Saïd Boulmerka, interprétée avec brio par la troupe du TRC. Les autres journées verront successivement, dans l'ordre de programmation, les travaux dramaturgiques des troupes de Béjaïa, Guelma, Oum El Bouaghi, Batna, Mascara, Maroc, Tizi Ouzou, Skikda, Tunisie, Oran et Annaba. Pour sa part, le premier responsable exécutif de la wilaya a annoncé au public que la réalisation d'un opéra à Constantine est inscrite au programme 2010-2014, dans le cadre des projets structurants que connaît la ville. Projet d'opéra Ceci, eu égard à l'engouement légendaire des Constantinois pour les planches. En marge de la cérémonie, toujours en matière de spectacle, la représentante du ministère de la Culture nous fera part des projets relatifs aux salles de cinéma dans la ville des Ponts. Contrairement à ce que nous avait affirmé, récemment, le directeur de la culture de Constantine, la cinémathèque Annasr, dont les travaux de réhabilitation sont en cours, ne sera pas ouverte au public de sitôt, sachant qu'il reste beaucoup à faire pour que celle-ci soit au diapason des normes universelles. Pour la salle Cirta, notre interlocutrice nous révélera que la justice avait tranché en faveur du ministère de la Culture dans le litige l'ayant opposé aux héritiers du terrain sur lequel a été construite la salle en question, actuellement sinistrée suite à l'incendie qui l'avait ravagée.