«Pour résoudre les problèmes posés, nous nous attelons à la mise en place d'un programme permettant une utilisation plus rationnelle des équipements et la garantie d'un service permanent au patient, à travers une réorganisation de la permanence pour les médecins spécialistes en radiologie grâce à la mutualisation des sites de permanence et l'implication des médecins privés, outre la mise en place d'un système de diagnostic à distance, ce qui garantira un service permanent en cas d'absence de médecins spécialistes en radiologie», a indiqué M. Hasbellaoui en réponse à la question orale du député Krid Hadj Laroussi concernant la situation du secteur sanitaire à Tolga (Biskra), lors d'une plénière de l'Assemblée populaire nationale (APN). Le ministre a affirmé, dans ce même sillage, que les études réalisées dans le cadre de l'élaboration d'une stratégie visant à développer le secteur de la santé en Algérie «montrent que la réalisation de nouvelles structures n'est pas une priorité pour l'heure, mais qu'il faudrait plutôt focaliser sur la réorganisation des services sanitaires, y compris le processus du patient, ainsi que sur la formation d'un plus grand nombre de médecins en radiologie, en gynécologie-obstétrique et en anesthésiologie et réanimation». Par ailleurs, M. Hasbellaoui a indiqué que l'hôpital de Tolga, où le taux d'occupation «avoisine les 73%», nécessite grandement une réorganisation de ses services pour accueillir un plus grand nombre de malades et faciliter leur prise en charge, comme c'est le cas pour le service de gynécologie-obstétrique qui enregistre une forte affluence, ajoutant que Biskra fait partie des wilayas «ayant bénéficié du plus grand nombre de scanners puisqu'elle en dispose de 7 dans le secteur public, au moment où la moyenne nationale est de 3,6 par wilaya». Il a précisé que «les quatre établissements hospitaliers publics de Biskra sont dotés de scanners, en sus de trois autres scanners au niveau des établissements publics de santé de proximité de Sidi Okba et Zeribet El Oued», affirmant que ces équipements ne souffrent d'aucune panne. Cependant le ministre a admis que «le patient ne peut, en dépit de la présence de ces équipements, bénéficier d'un service permanent, en raison du manque de radiologues dans la wilaya, qui compte quatre spécialistes répartis à travers les hôpitaux de Bennacer, Ben Saadane et Tolga, tandis que l'hôpital de Oued Djellal et les deux établissements de proximité de Sidi Okba et Zeribet El Oued ne comptent aucun radiologue dans leurs effectifs».