Dans un communiqué rendu public hier par le Premier ministère, il est dit que le CPE a adopté plusieurs décisions visant la relance du complexe Sider d'El Hadjar, comprenant : la validation de la réorganisation de ce complexe, ainsi que le rééchelonnement de sa dette s'élevant à 122 milliards de dinars et l'allocation d'un financement additionnel de modernisation d'un montant de 23 milliards de dinars. Le complexe d'El Hadjar fait l'objet désormais d'un partenariat industriel selon la règle des 51/49% entre sa direction et le groupe émirati Emarat Dzayer, pour un investissement de plus de 160 milliards de dinars, en vue de nouvelles productions sidérurgiques. L'investissement en question visera la réalisation de la deuxième phase de réhabilitation du complexe sidérurgique pour la production de nouveaux types d'acier, comme les spéciaux et les tubes sans soudure. L'Algérie avait, pour rappel, résilié le contrat avec le groupe ArcelorMittal suite au recul des niveaux de production annuelle à seulement 300 000 tonnes d'acier. Le groupe public Imétal, qui avait repris les parts sociales du groupe sidérurgique, a pu hisser la production à 1,2 million de tonnes d'acier liquide. Autre décision prise par le CPE, l'élargissement du partenariat industriel entre le groupe public Madar (ex-SNTA, Société nationale des tabacs et allumettes) et l'entreprise mixte algéro-émiratie United Tobacco Compagny (UTC). Ce partenariat concerne «la location, et non pas la cession» des installations et des licences de l'ex-SNTA à UTC, et ce, contre un paiement de 3,5 milliards de dinars par an et la modernisation des installations et méthodes de la société publique, indique le communiqué du gouvernement. «Il est à préciser que la société UTC est une entreprise mixte algéro-émiratie avec 51% d'actions algériennes et 49% d'actions émiraties», note le même communiqué. Rappelons que la société algérienne de tabac avait subi une restructuration, l'année dernière, pour devenir un groupe Madar Holding détenant des participations dans des sociétés telles que la société des tabacs algéro-émiratie Staem, la société mixte algéro-turque de textile Tayal et la société d'investissement hôtelière SIH. Outre El Hadjar et l'ex-SNTA, le CPE a aussi donné sa validation à un partenariat associant un opérateur algérien et un autre tunisien pour un projet d'investissement de 9 milliards de dinars à El Oued. Ce partenariat, signé toujours selon la règle des 51/49%, prévoit l'introduction de nouvelles méthodes dans la production de maraîchages dans la commune de Djamaa.