Le complexe d'El Hadjar bénéficiera d'un financement additionnel de modernisation d'un montant de 23 milliards de DA Le Conseil national de l'investissement (CNI) a également validé un partenariat agricole dans la wilaya d'El Oued. Le Conseil des participations de l'Etat (CPE) a entériné un partenariat entre le complexe sidérurgique d'El Hadjar et un groupe émirati et validé l'élargissement du partenariat entre la Snta et l'entreprise mixe algéro-émiratie United Tibacco Company (UTC), a annoncé hier le Premier ministre dans un communiqué. «Le CPE a adopté récemment plusieurs décisions visant la relance du complexe sidérurgique Sider d'El Hadjar (Annaba)», a indiqué le Premier ministère dans un communiqué publié hier sur son site Web. Outre la validation de la réorganisation de ce complexe sidérurgique, le CPE a donné son feu vert pour le rééchelonnement à long terme de sa dette s'élevant à plus de 122 milliards de DA, précise le Premier ministère. Le complexe d'El Hadjar bénéficiera également d'un financement additionnel de modernisation d'un montant de 23 milliards de DA, selon la même source qui fait savoir qu'il sera doté de capacités autonomes en alimentation électrique et en eau retraitée. Le CPE a aussi donné son accord pour la conclusion d'un partenariat industriel, selon la règle des 51/49%, entre ce complexe sidérurgique et le groupe émirati «Emarat Dzayer». A travers ce partenariat, un investissement de plus de 160 milliards de DA sera engagé pour réaliser de nouvelles productions sidérurgiques sur le site d'El Hadjar. Cet investissement sera destiné notamment à la réalisation de la deuxième phase de réhabilitation du complexe d'El Hadjar pour produire de nouveaux types de produits tels que les aciers spéciaux et les tubes sans soudure, selon les récentes déclarations du ministre de l'Industrie et des Mines, Youcef Yousfi. Pour rappel, le groupe public algérien Imetal avait repris en août 2016 les parts sociales du groupe sidérurgique international ArcelorMittal qui détenait 49% des actions du complexe d'El Hadjar. La résiliation de l'accord avec ArcelorMittal était intervenue suite au recul des niveaux de production annuelle à 300.000 tonnes d'acier, alors que la reprise par l'Etat, à travers son groupe Imetal, avait permis de relancer le plan de réhabilitation et de modernisation du complexe sidérurgique d'El Hadjar pour en porter la production annuelle à 1,2 million de tonnes d'acier liquide à court terme. Le complexe d'El Hadjar s'étend sur un terrain de 840 hectares et emploie près de 5000 travailleurs. Le CPE a également donné son accord pour l'élargissement du partenariat industriel entre le Groupe public Madar (ex-Société nationale des tabacs et allumettes, Snta) et l'entreprise mixte algéro-émiratie United Tobacco Company (UTC). Le Premier ministère précise qu'il s'agit de «la location (et non pas la cession comme avancé par certaines, sources) des installations et des licences de l'ex-Snta à UTC contre un paiement de 3,5 milliards DA par an et la modernisation des installations et méthodes de la société publique». La société UTC est une entreprise mixte algéro-émiratie avec 51% d'actions algériennes et 49% d'actions émiraties. Pour rappel, l'ex-Snta avait été restructurée, en 2017, en groupe et a pris la dénomination de Madar Holding lequel détient aussi des participations dans des sociétés telles la Société des tabacs algéro-émiratie (Staem), la société mixte algéro-turque de textile Tayal et la Société d'investissement hôtelière (SIH). Par ailleurs, le Conseil national de l'investissement (CNI) a validé un partenariat agricole dans la wilaya d'El Oued, a également fait savoir le Premier ministère sur son site Web. Ce partenariat associe un opérateur algérien et un opérateur tunisien sur la base de la règle des 51/49%. Cet investissement, qui sera réalisé dans la commune de Djamaâ (wilaya d'El Oued), «consommera un montant de 9 milliards DA et introduira des méthodes modernes dans la production de maraîchages», note la même source.