Malgré le contexte de crise financière, l'Etat s'est montré cette fois généreux en termes de subventions pour certaines régions du pays. Les 32 communes de la wilaya de Boumerdès ont bénéficié récemment d'une enveloppe globale de 540 milliards de centimes. Tout en tentant de secouer les élus gagnés par l'inertie, le wali distribue de l'argent à tout-va dans le but de rattraper le retard accumulé en termes de développement. Les autorités parlent de l'aménagement prochainement de 94 sites d'habitation et leur dotation en éclairage public, aires de jeu et espaces verts, etc. Aussi, au moins de 100 stades de proximité en gaz synthétique sont prévus d'ici la fin de l'année, dont une vingtaine est déjà lancé. Forte de 10 000 habitants, la commune de Bordj Menaïel a eu droit à une dizaine d'opérations d'un montant global de 60 milliards de centimes. La part du lion sera réservée à l'amélioration urbaine avec la réalisation d'une nouvelle avenue devant relier l'ancienne gare ferroviaire à la cité des 700 Logements AADL. Ce projet tant attendu vise à fluidifier la circulation au centre-ville, notamment au niveau du boulevard Amirouche qui connaît des bouchons étouffants à longueur de journée. La localité de Chebet El Ameur, elle, a eu droit à 100 milliards de centimes. Le gros de cette enveloppe sera destiné au raccordement des villages au gaz de ville, dont le projet est bloqué depuis 2014 à cause de la politique d'austérité. Néanmoins, il n'est pas certain que ces projets voient le jour dans les délais, cela surtout lorsqu'on sait que la plupart des municipalités de la région n'ont pas encore consommé les subventions des années précédentes. En effet, seules 167 opérations sur 589 inscrites par le passé sont achevées, selon le bilan arrêté en janvier dernier par les autorités. Le cas de la commune de Boumerdès qui dort sur plus de 200 milliards et très illustratif, alors que de nombreux quartiers, tels que Foes, Boukerroucha, Figuier et Sahel manquent du strict nécessaire. Pis, même la cité 11 Décembre du chef-lieu est dans un état déplorable avec des routes défoncées et des poteaux d'éclairage arrachés. La DUC et l'APC ont dégagé plus de 6 milliards pour remédier à cet état de fait, mais les chantiers sont à l'arrêt depuis plusieurs semaines. A Boudouaou, seuls 40% des PCD ont été réalisés. Idem aux Issers Bordj Menaïel et Chabet El Ameur où des opérations datant de 2012 et 2013 ne sont pas encore entamées à cause du laxisme des élus. C'est dire que l'argent à lui seul ne fait le développement.