Parmi les exemples cités par des intervenants, figure celui des cédraies du Parc national de Belezma, où plusieurs cas de dépérissement ont été enregistrés ces dernières années. L'impact des changements climatiques sur la forêt algérienne» a été le thème choisi par l'Ecole nationale des forêts de Batna, mardi dernier, pour sa deuxième conférence mensuelle de l'année en cours. Une rencontre qui a pour but de fournir des éléments de réponse permettant d'identifier et de catalyser l'action régionale, en vue de compléter et de renforcer les efforts nationaux. En effet, plusieurs chercheurs, chefs de service et ingénieurs en forêt ont fait le déplacement des quatre coins du pays pour débattre du changement climatique et de ses conséquences sur les forêts algériennes. Lors d'une conférence animée par Abdellah Bentouati, professeur et chercheur au département des sciences agronomiques de l'université Hadj Lakhdar de Batna, ce dernier s'est attardé sur la question qui suscite un débat : «Le changement climatique, mythe ou réalité ?» Selon le conférencier, «il existe deux forces qui s'opposent. La première relève du groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC), une organisation du Programme des Nations unies pour l'environnement, qui est persuadé que le changement climatique est dû à la révolution industrielle (la théorie de l'origine humaine). La deuxième est celle des climato-sceptiques, ceux qui croient que le changement climatique est naturel et qu'il a toujours existé. Contrairement à ce que dit la GIEC, l'être humain n'y est pour rien.» Dans ce cas où doit-on nous situer ? Dans son intervention, Bentouati a donné des exemples sur le changement climatique à Batna, notamment sur les cédraies des Aurès et celles de Belezma. Pour rappel, plusieurs cas de dépérissement ont été observés, ces dernières années, sur les cédraies du Parc national de Belezma, dans la wilaya de Batna. D'après le chercheur, les principaux facteurs de ce changement climatique sur ces zones sont la sécheresse, le surpâturage, mais surtout l'absence de gestion sylvicole, l'une des causes ayant suscité l'indignation de plusieurs intervenants durant les débats. De son côté, le directeur de l'Ecole des forêts de Batna, Briki Athmane, a déclaré que des arbres ont été coupés afin d'éviter de nouveaux dépérissements. Une méthode extrême du point de vue écologique, mais qui donne des résultats, selon lui.