La compagnie chorégraphique La Baraka-Abou Lagraâ, le Ballet national algérien, l'Agence algérienne pour le rayonnement culturel, et la Fondation BNP Paribas ont présenté, mardi soir, le projet baptisé « Pont culturel méditerranéen franco-algérien ». Projet soutenu par le ministère de la Culture, Le Pont culturel méditerranéen franco-algérien est un projet de la compagnie La Baraka, conçu comme un programme de coopération artistique entre les deux pays à travers la danse. Les actions 2010, prévues dans ce cadre, ont débuté en janvier avec l'audition de 300 danseurs algériens. Après plusieurs sélection, 13 danseurs issus du milieu du hip-hop ou celui de la capoera, âgés de 19 à 36 ans, ont été choisis pour former la « dream team ». Ainsi, ces jeunes ont intégré la cellule contemporaine du Ballet national algérien. Une cellule dont Abou et Nawal Lagraâ assurent le programme de formation et de création qui a débuté en février dernier, et ce autour d'une création, un spectacle intitulé Nya, (la foi, exprimant le fait de faire confiance à la vie en arabe), une œuvre, une vision plus juste de la jeunesse algérienne d'aujourd'hui, hétérogène, curieuse, insolite, talentueuse et prometteuse, signée par Abou Lagraâ. « Je suis heureux comme un enfant de revenir en Algérie. En tant que créateur chorégraphe, je ne viens pas pour montrer mais pour partager l'art », confiera-t-il. Mécénat agissant Il s'agit d'un univers musical et représentatif de la mémoire collective française et algérienne et permet le voyage entre les deux rives de ce Pont culturel méditerranéen. Un compromis chorégraphique contemporain unissant le Boléro de Ravel et le chant berbère de Houria Aïchi. En fait, Nya est une création pour les danseurs de la cellule du Ballet national algérien. La première mondiale est prévue en septembre 2010, au Théâtre national algérien, à Alger, celle européenne en octobre, dans le cadre de la Biennale de la Danse 2010, avec en prime une vaste tournée française. Porté par le désir profond de partager l'expérience et la passion d'Abou Lagraâ (création) et de sa femme Nawal (formation), pour l'Algérie, ce Pont est conçu comme un programme triennal de coopération entre les deux pays en faveur de l'art chorégraphique et trois années d'échanges, de formation, de création et de rencontres. Au fondement de ce projet, il y a la conviction que l'intensification des échanges culturels contribue à la compréhension réciproque et au resserrement des liens entre la France et l'Algérie. Dès lors, cette détermination d'apporter un appui au développement de l'expression chorégraphique va bien au-delà de l'aspect artistique et s'inscrit dans le respect d'une histoire commune, qui est au cœur de la relation franco-algérienne. Placée sous l'égide de la Fondation de France, la Fondation BNP Paribas favorise le dialogue entre le monde bancaire et son environnement culturel ou social. Carrefour d'échanges et de découvertes, elle exprime sur un autre registre les valeurs de BNP Paribas : l'ambition, l'engagement, la créativité et la réactivité. A travers les programmes qu'elle conduit, la Fondation BNP Paribas s'attache à préserver et faire connaître les richesses des musées, à encourager des créateurs et interprètes, à aider la recherche médicale dans des secteurs de pointe et à soutenir des projets en faveur de l'éducation, de l'insertion et du handicap.