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De la république aux archs
19 mars 1962 / 19 mars 2005
Publié dans El Watan le 20 - 03 - 2005

Est-il aisé aujourd'hui d'aborder au plan historique l'épineuse question de la guerre de Libération nationale et apporter une contribution aussi modeste soit-elle par ces temps de crise où toutes les cartes semblent brouillées des deux côtés de la Méditerranée ? Difficile.
Mais comment taire les mensonges, les dérives, les dépassements et la désinformation systématique ? Pourtant une guerre n'est jamais propre quels que soient les protagonistes. 19 mars 1962, la guerre est finie. Un million et demi de chouhada, de veuves, d'orphelins, de handicapés dans un pays à reconstruire. Des zones d'ombre sur notre révolution persistent. L'urgence d'exhumer notre passé, notre mémoire collective n'est plus à démontrer. Que l'on ait une bonne ou une mauvaise mémoire, il est intolérable après l'indépendance, même confisquée, de continuer à embellir les erreurs du passé, à rejeter tout ce qui constitue « les pages noires » pour notre conscience et à effacer d'un revers de la main ce qui peut ternir l'image idyllique qu'on se plait à se confectionner. Il est ainsi des deux rives de la Méditerranée : les officiels refusent de solliciter le rétroviseur, acte pourtant nécessaire dans le parcours des pilotes même s'ils ont la profonde conviction qu'une guerre n'est jamais propre et que l'histoire finit par rattraper l'homme. En Algérie, l'histoire officielle enseignée dans nos écoles a été écrite sans ses véritables acteurs restés dans l'ombre. Elle a permis aux parvenus de la dernière minute de se maintenir au pouvoir au nom de la légitimité révolutionnaire, comme le dit si bien l'historien Mahfoud Kaddache : « Le 19 mars a vu le gonflement des résistants par l'invasion d'un nombre considérable de marsiens. On a assisté aussi à la marginalisation de nombreux moudjahidine et plus grave encore à une véritable crise politique à partir du congrès de Tripoli, durant les affrontements d'Alger, du Constantinois, la constitution du bureau politique et les premières élections législatives... Cette première crise est une cause lointaine de l'échec du système actuel. » 19 mars 2005, la crise s'est ramifiée prenant de nouvelles formes, un nouveau visage, même si les causes sont quasiment les mêmes. Pourtant, il y a 43 ans, les accords d'Evian ont sanctionné l'échec de la solution militaire et ont consacré la négociation politique devenue incontournable pour le règlement de tout conflit. A la guerre imposée au peuple algérien par le colonialisme, ont succédé d'autres guerres. D'abord en 1962, une guerre privant le peuple de sa souveraineté permettait à l'armée des frontières d'accaparer le pouvoir. Ensuite, plus proche de nous, une guerre sans nom qui, en janvier 1992, s'avèrera plus exécrable. Elle prendra d'autres directions et d'autres tournures se servant de l'épouvantail de l'islamisme pour exercer, en bon élève, les mêmes méthodes de leurs maîtres d'hier contre les populations civiles. Enfin, une nouvelle guerre, plus insidieuse, qui consiste à désarmer, à l'aide de « lois » scélérates, la population de tous les instruments de lutte pacifique et démocratique : état d'urgence, empêchement à toute organisation saine de la société, régenter les partis politiques, caporaliser les syndicats, emprisonnement et intimidations de toute voix discordante. Heureusement que le contexte international ne permet plus les exactions à ciel ouvert même si le spectre de Ben Laden, le faire-valoir de tous les dictateurs devenus « démocrates », est puissamment agité pour écraser toute contestation et dicter les conduites. En 1992, on nous a pourtant promis « de sauver la République d'un éventuel Califat ». Aujourd'hui, « l'intégrisme reste intact » - aveu public d'un ex-décideur - et la République se donne aux ârchs avec des « entremetteurs » attitrés ». On en arrive ainsi à la chasse des mandats et au week-end dominical en attendant les congés de paternité et l'organisation équitable des colonies de vacances.
(*) L'auteur est membre du conseil national du FFS.


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