Dimanche 11 avril, les proches et amis de l'opposant Ali Mecili, assassiné le 7 avril 1987 à Paris, se retrouveront dans la capitale française à partir de 14h au cimetière du Père La Chaise pour se recueillir sur la tombe de l'avocat. Dans leur communiqué, les initiateurs du rassemblement se félicitent d'avoir « gagné une bataille », celle de « la mémoire et de l'histoire » : « L'affaire Mecili est sortie de l'ombre, elle existe et il y est désormais fait référence quand se trouvent évoqués les rapports entre la France et l'Algérie. C'est une victoire que nous devons à notre entêtement, à notre fidélité, à notre refus de la raison des Etats. Nous allons donc continuer et réaffirmer notre espoir de voir un jour la vérité venir d'une Algérie enfin démocratique. » A rappeler que mardi, l'ambassadeur de France à Alger, Xavier Driencourt, a été convoqué au ministère des Affaires étrangères, où il lui a été fait part de « la grande surprise et de la profonde préoccupation du gouvernement algérien » suite à la « décision inattendue » des juges français qui ont refusé d'accorder le non-lieu à Mohamed Ziane Hasseni, bien que le non-lieu ait été requis par le parquet de Paris, en février dernier, et qui s'était fondé sur l'absence totale de charge contre le haut fonctionnaire algérien. Mohamed Ziane Hasseni avait été interpellé en France en 2008 et inculpé. Le diplomate algérien est passé du statut de mis en examen à celui de témoin assisté en raison de l'insuffisance des charges pesant contre lui, selon son avocat Jean-Louis Pelletier.