En France comme au Canada, la diaspora algérienne s'est donné rendez-vous pour se réunir et démontrer son refus au 5e mandat du président Bouteflika. Le premier rassemblement aura lieu demain, samedi, à 14h, devant le consulat général d'Algérie à Lyon. Dimanche, d'autres rendez-vous sont prévus : à 14h, Place de la République à Paris, Porte-d'Aix à Marseille, Place du Capitole à Toulouse et à 11h, devant le consulat général d'Algérie à Montréal, Canada. «Le peuple algérien démontre son refus d'une énième forfaiture. Il rejette en bloc le coup de force et l'humiliation de trop que veut imposer le régime à toute la nation à travers le 5e mandat – un symbole d'un système illégitime et corrompu», souligne un communiqué rendu public hier. Selon la même source, la journée de mobilisation du 22 février 2019, au cours de laquelle, sur l'ensemble du territoire national, les citoyennes et les citoyens ont manifesté pacifiquement et dans un esprit de fraternité leur ras-le-bol, prouve que la société est unie et adhère avec force à un idéal : celui d'une Algérie meilleure et prospère, où règnent la justice et la liberté. «Ayant usé de tous les subterfuges pour diviser les enfants d'un même pays, le régime n'a pas eu raison de la volonté et de la vivacité de la société. C'est avec une admiration et une immense fierté que nous avons observé les marches populaires pour exiger le départ du système. Ni casse, ni violences, ni agressions. La société algérienne a donné l'une des plus belles leçons de mobilisation et de militantisme», note le document. Si ces voix se sont élevées, c'est grâce aux démonstrations populaires qui ont suscité l'espoir que le régime a longuement voulu étouffer. «Cet espoir nous rassemble toutes et tous, et nous interpelle quant à notre devoir de citoyens à soutenir nos compatriotes». «Non au 5e mandat, non au système prédateur, non à l'illégitimité. Oui au changement radical, oui à un Etat de droit, oui à la démocratie, oui à une justice indépendante», conclut le communiqué.