Le peuple algérien s'est prononcé hier sur son avenir. Il a crié haut et fort dans toute les villes d'Algérie son rejet catégorique et définitif du système pourri qui a séquestré le pays depuis l'indépendance. Des millions d'Algériens ont battu le pavé aux cris de «Bouteflika, le Marocain il n'y aura pas de 5e mandat», «Ouyahia le juif, l'Algérie n'est pas la Syrie», «Bande de voyous, bande de voleurs vous avez volé l'argent du peuple», «Sellal, le guignol, tu finiras tes jours dans la poubelle de l'histoire», «Sidi Saïd l'ivrogne, le pourri, tu as trahi les travailleurs», «FLN, parti des voleurs, dégage !», des slogans repris en chœur par des milliers d'Algériens. Hier, le peuple a vomi les usurpateurs, voyous, bandits qui ont gouverné le pays depuis l'arrivée au pouvoir de «fakhamatouhou», alias Abdelkader El Mali qui a régenté l'Algérie et ses institutions croupions depuis le premier jour de son accession au «trône». Le peuple a tonné : «L'Algérie n'est pas un royaume, l'Algérie est une République». Le peuple s'est libéré et a envoyé un message fort à ceux qui l'insultaient et le traitaient de tous les noms parce qu'il ne s'était pas révolté contre les tyrans qui l'ont colonisé depuis l'indépendance. La réponse de ce peuple merveilleux, admirable, courageux a été magnifique, à la hauteur de sa grandeur. Les politiques qui se sont rangés derrière le clan présidentiel et se sont dressés contre leur propre peuple sont définitivement disqualifiés après les impressionnantes marches d'hier à travers tout le pays. L'histoire n'oubliera pas ses véritables enfants, sa jeunesse, ses femmes, ses hommes qui, au péril de leur vie, ont bravé la peur et l'interdit pour dire «Non au système corrompu et corrupteur, aux prédateurs qui ont spolié les richesses du pays». La jeunesse a décidé de se débarrasser des tyrans et de précipiter la naissance de la seconde République. Le peuple a dit son mot. Il a craché à la face de ceux qui lui ont confisqué ses droits, spolié sa dignité et l'ont relégué au rang de sous-homme : «Bande de voleurs, criminels, partez, partez tous, partez maintenant !». Les rues et les villes d'Algérie ont été le théâtre d'un moment historique. Le peuple souverain a exprimé sa volonté.