Le rythme avec lequel progresse le chantier d'électrification rurale, au profit de certaines localités de la commune d'Akfadou, n'est pas du goût des responsables de la municipalité. «L'entreprise en charge des travaux est théoriquement sur le terrain, mais en réalité, elle est défaillante», relève Aklit Mohamed, le P/APC. Et de poursuivre : «Nous avons interpellé les responsables de Sonelgaz afin d'inciter l'entreprise détentrice du marché à se ressaisir et à respecter les termes du contrat, néanmoins, c'est toujours le statu quo», fait-il remarquer. Le maire rappelle que l'étude de ce projet d'électrification rurale date de l'année 2010, alors que le lancement officiel des travaux remonte à 2014. «Nous avons recensé plus de 400 foyers concernés par cette opération d'extension, et qui sont injustement pénalisés par ce retard considérable», dira le P/APC, informant au passage que la majorité de ces maisons en attente de branchement au réseau sont construites dans le cadre du programme du Fonal. L'éloignement des lignes électriques de ces nouvelles bâtisses, signale-t-on, a obligé leurs propriétaires à user de solutions de fortune. «Nous avions tant patienté avant de nous rendre à l'évidence que seuls les branchements provisoires pouvaient nous permettre d'éclairer nos chaumières et de faire fonctionner les appareils domestiques», nous confie un citoyen du village Imaghdassen, avouant avoir «bricolé» une ligne électrique à travers les champs. «Nous avons tapé à toutes les portes pour solliciter une extension du réseau. Et quand une entreprise est enfin envoyée sur le terrain, elle ne fait que tourner en rond, sans se préoccuper d'honorer son contrat. Notre salut on le doit plutôt aux personnes généreuses qui ont aimablement consenti à nous rétrocéder l'énergie, mais cela ne peut pas durer une éternité», clame un père de famille du village Ath Alouane.