Pas moins de 800 foyers ne sont pas encore raccordés à l'énergie électrique dans la commune de Bouhamza, à 80 km au sud de Béjaïa, apprend-on auprès des responsables de l'APC. Le besoin d'extension du réseau a été généré par l'émergence de nouveaux quartiers, construits dans le cadre du programme de l'habitat rural, soutenu par le fonds national du logement (FONAL). «Au total, nous avons recensé neuf localités, situées aux quatre coins de la circonscription, et nécessitant la mise en place de nouvelles lignes électriques pour les raccorder au réseau», a indiqué le maire de Bouhamza. L'édile local a ajouté que «les plans de masse en rapport avec toutes les localités concernées, viennent d'être finalisés». Les documents, précise-t-il, seront transmis aux services de la SDE (ex-Sonelgaz), pour proposer à l'inscription ce projet d'extension. En attendant l'inscription de ce projet, les villageois n'ont d'autre alternative que de se résoudre au pis-aller des branchements de fortune, tandis que d'autres ont investi dans l'achat de groupes électrogènes. A ses risques et périls, un citoyen du village Bouhitem affirme avoir bricolé une ligne sur une centaine de mètres, à travers les vergers. «Je suis conscient des risques encourus, mais il faut bien éclairer la maison, regarder la petite lucarne… » dira-t-il. Même problème et même ficelle pour cet habitant de Mahfouda : «mon salut, je le dois à un voisin généreux, qui a autorisé un branchement à partir de sa demeure. Les pouvoirs publics doivent se rendre à l'évidence que cette situation ne peut pas durer indéfiniment», déclare-t-il, dépité. D'aucuns, à l'image de ce septuagénaire résident dans un patelin isolé, aux confins de la commune, confesse s'éclairer à la lumière blafarde de la chandelle. «J'ai l'impression d'avoir fait un saut temporel de 50 ans en arrière. Même si les choses ne sont pas si faciles, je savoure ce parfum de nostalgie, en me consolant que tout finira, tôt ou tard, par s'arranger», souligne-t-il, un tantinet stoïque.