L'association « El Amel » pour la protection des handicapés de Sougueur souffle sa première bougie ; mais l'espoir tant rêvé de voir ses membres nombreux aspirer à une vie meilleure ne semble toujours pas pointer à l'horizon. Une année passée à « recenser, identifier et plaider la cause d'une certaine frange de la société sans pour autant susciter une large compassion », se désole l'un de ses représentants. Jeune licencié émargeant au filet social, Khelil Kaddour, le président de l'Association, est un handicapé moteur qui éprouve des difficultés à rallier à chaque fois Tiaret sans de multiples tracas. « L'association qui ne dispose pas d'un espace n'a que les coins de rues et les cafés pour se rencontrer ». Les élus, se désolent-ils, « ne font rien pour atténuer nos souffrances et nos appréhensions ». Le jeune Lakhdar, déjà sur le carreau après avoir été licencié et non réintégré, reste apprécié à sa juste valeur pour son apport aux nombreux jeunes handicapés. Des propositions ont été émises par les handicapés en marge de la célébration de leur journée nationale le 14 Mars dernier. Au plan éducatif, ils avaient préconisé « la création d'écoles spécialisées en assurant un encadrement pédagogique adéquat et la mise à son service d'un personnel administratif de qualité, ce qui garantira une meilleure intégration ». Au plan social, il est prôné « la consolidation du droit à l'égalité des chances pour permettre l'intégration des aveugles dans le monde du travail ».