Beaucoup de porteurs de projets dits PPDRI sont déçus de ne pas figurer sur la liste des bénéficiaires des financements postulés. À Aokas, nous apprenons auprès des membres de l'association du village Boutaala situé dans la localité d'Aït-Aïssa, que l'accès au dispositif PPDRI est en-deça de leurs attentes. Sur 122 postulants, seuls 25 ont été retenus dont la grande partie concerne les projets individuels tels l'élevage (caprin, bovin et apicole) et les ateliers de couture. Quatre seulement des postulants admis sont des porteurs de projets collectifs. La demande concernant ce dernier type de projet est très importante. La réfection de la Maison de jeunes, l'extension d'une aire de jeu, le bitumage d'une piste, l'ouverture de pistes agricoles, les corrections torrentielles, la canalisation d'un oued en béton armé, l'assainissement, la réalisation d'un stade combiné à l'école primaire et le captage de deux sources avec réalisation d'un bassin d'accumulation sont les principaux besoins exprimés. En sont retenus une piste agricole de 5 km ainsi que le captage d'une source. En dépit des demandes restées insatisfaites, Djabri Brahim, président de l'association Tadukli, reste optimiste quant à la suite qui sera réservée aux projets non retenus. « Nous avons des raisons valables de croire que les autorités en charge du dossier vont aller dans le sens de la satisfaction du plus grand nombre de nos postulants », soutient-il. Dans la commune de Tifra, trois projets de développement rural intégré (PPDRI) qui avaient reçu l'aval de la cellule d'animation rurale de la daïra (CARD), en 2009, butent sur l'approbation du comité technique de wilaya. Cette situation est vécue par les postulants comme une énième déception. Devant ces lenteurs les animateurs de ces PPDRI ont lancé tout récemment un appel aux autorités concernées pour procéder à la réactivation de ces projets. « Sinon, lit-on dans la copie de correspondance qui nous a été remise, la population perdra confiance à jamais à l'égard des institutions de l'Etat ». Ainsi, les réticences manifestées, au tout départ, par certains, face à ce dispositif se trouvent aujourd'hui, justifiées. « Ce dispositif qu'on nous décrivait à coup de textes législatifs et réglementaires comme innovant, n'est finalement qu'un dispositif décevant » nous déclare un citoyen désabusé, porteur d'un projet d'élevage. A Seddouk, le comité de technique de la daïra vient d'approuver 7 projets de proximité de développement rural intégré (PPDRI) au profit de la commune de M'Cisna et 5 autres pour la commune d'Amalou. D'autres encore sont au stade de montage au niveau des communes de Seddouk et Bouhamza. Parmi les actions inscrites, nous citons, entre autres, les initiatives individuelles qui se focalisent sur l'agriculture de montagne, l'apiculture en plus des actions collectives tels que le revêtement des allées, l'éclairage public, l'AEP, l'ouverture des pistes agricoles …. « Ces projets de proximité ont pour objectif d'améliorer les conditions de vie du citoyens dans les zones montagneuses et par ricochet réduire le phénomène de l'exode rural », nous dira le chargé des dossiers au niveau de la daïra de Seddouk. A Amalou, les localités bénéficiaires des opérations inscrites dans ces programmes sont Ighil n Tala, Tighermine, Beni Djaad et Ikherchouchen. S'agissant de la commune de M'cisna, toutes les localités sont concernées par les actions individuelles et collectives des quotas des PPDRI prévus pour la municipalité. Au programme à Sidi Saïd, chef lieu de la commune, sont inscrites, entre autres actions, la réalisation des caniveaux de drainage des eaux pluviales, l'aménagement de Tala Ouadda, l'aménagement de la piste reliant quartier Hamlaoui-Tahfirt sur un kilomètre ainsi que la réfection et l'extension d'éclairage public. A. M., B. B. , I. R.