L'eau de la piscine olympique du complexe sportif du 8 Mai 1945 de Sétif n'a pas été, selon la déclaration du directeur de l'OPOW, changée depuis quatre années. La sécheresse est, selon notre interlocuteur, la cause de cette incongrue situation qui a transformé le fond du bassin en un vaste champ d'algues. La couleur verte qui a métamorphosé l'espace des nageurs a fait dire aux joueurs du water-polo qui ont disputé le 10 mars une compétition en ces lieux : « On n'a pas joué dans l'eau, mais sur une pelouse gazonnée gorgée d'eau. » Ce problème mettant depuis des lustres en péril la vie de centaines d'usagers, dont certains payent le prix fort, rien que pour barboter dans une telle eau, a été, nous dit-on, soulevé dernièrement devant le wali par des membres de la fédération de natation qui a failli, selon une source digne de foi, annuler la première phase du championnat national prévu en cet endroit envasé. Les fûts de chlore et d'eau de Javel déversés sont d'une part, arrivés à bout des algues qui s'accrochent encore aux parois d'une piscine - méritant, eu égard à sa rentabilité, un bien meilleur sort. Les produits précités ont d'un autre côté dissuadé les organisateurs à revenir à de meilleurs sentiments et à permettre aux 337 nageurs des 26 clubs à donner, le temps d'un week-end, une autre couleur à la piscine envasée...
