Structure n L'Autorité nationale désignée (AND) pour les Mécanismes de développement propre (MDP), en référence au Protocole de Kyoto, a été installée, hier, à Alger. Le rôle de cette institution est de mettre en place les normes et les conditions qui doivent être respectées dans les projets. Plusieurs ministères sont représentés dans cette autorité, notamment ceux de l'Energie et des Mines, de l'Habitat et de l'Urbanisme, des Affaires étrangères, de la Petite et Moyenne entreprise, de l'Industrie et de la Promotion des investissements. «Il est temps d'installer cette autorité, et il faudrait que les autres ministères travaillent avec nous pour mettre en place des projets bien ficelés pour les vendre sur le marché mondial et nous permettre ainsi de générer des rentrées en devises qui seront injectées dans les fonds de l'Etat», a déclaré le ministre de l'Aménagement du territoire, de l'Environnement et du Tourisme, Cherif Rahmani, qui a présidé, hier, la cérémonie d'installation de l'AND. Dans le cadre de ses efforts de lutte contre les gaz à effet de serre et le changement climatique, l'Algérie a élaboré 70 projets, particulièrement en matière d'énergies renouvelables, industrie et transport. Ces projets sont proposés à la vente sur le marché mondial. Malheureusement, les pays sous- développés, à leur tête l'Algérie, n'arrivent toujours pas à vendre leurs projets à cause de leur mauvaise qualité, vu le peu de moyens matériels, financiers et humains engagés pour leur élaboration. L'installation de l'AND s'inscrit dans la continuité du sommet de Kyoto qui a eu lieu en 1997 et qui s'est soldé par l'énumération de plusieurs points visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre. L'objectif des pays développés, à l'époque, était de réduire ces gaz qui ont engendré le phénomène du changement climatique. Le Protocole de Kyoto a ainsi permis de mettre en place des dispositions visant à protéger la planète à travers la réduction des gaz à effet de serre. Il a été ratifié par 175 pays. Ces derniers se sont engagés à atteindre en 2012 un objectif de réduction de leurs émissions de gaz à effet de serre d'environ 5% par rapport à celles répertoriées en 1990. Les engagements de Kyoto prennent fin début 2013. Un accord international de lutte contre le réchauffement climatique devait prendre sa succession lors du Sommet de Copenhague, qui s'est déroulé en décembre 2009 dans la capitale danoise. Mais ce Sommet s'est achevé sur un échec, aboutissant à un accord juridiquement non contraignant. La lutte contre les gaz à effet de serre et le changement climatique est l'affaire de tous les Etats et des institutions onusiennes, particulièrement ceux œuvrant dans le domaine de l'environnement», a-t-il ajouté. «Les Etats doivent mettre en place une politique commune de lutte contre le changement climatique et pour réduire les gaz à effet de serre dans le cadre du développement durable», a-t-il ajouté.