Troublante est l'histoire qu'a tenu à nous raconter M.-El Moncef Benchicou. Enseignant universitaire, il était, avec les membres de sa famille, affligé par le décès de sa mère. Après avoir accompli toutes les démarches légales en pareille circonstance, il s'applique à organiser les funérailles de sa défunte mère, ne se doutant aucunement de la regrettable mésaventure qu'il allait vivre. En effet, jeudi passé, sur les lieux même de l'enterrement, en l'occurrence le cimetière de la cité Zouaghi Slimane, une grande consternation s'est saisi des présents, membres de quatre familles, venus enterrer leurs morts, quand le responsable du cimetière leur apprend qu'ils devaient eux-mêmes creuser les tombes. Situation humiliante et dramatique qui vient s'ajouter à l'affliction vécue par ces familles. Ces dernières, sidérées par autant de désinvolture, et dans une situation aussi grave, adressent des reproches au responsable, notamment sur le fait d'avoir omis de les tenir informées de l'absence de fossoyeurs avant les obsèques. Et c'est ainsi qu'ils apprennent que les trois fossoyeurs désignés pour ce cimetière étaient en congé, que le quatrième était absent pour cause de maladie et que l'APC refuse de les remplacer ! Sans attendre d'autres explications, M.-El Moncef Benchicou s'est lancé à la recherche de fossoyeurs dans les chantiers alentours, suppliant des ouvriers de lui venir en aide. Il finira par dégoter des personnes de bonne volonté qui creuseront les tombes. Après la cérémonie funèbre, au moment de rentrer chez eux, les membres des familles en deuil sont interpellés par le responsable pour payer les frais d'inhumation : 1 200 DA. Offusqués, mais néanmoins prêts à payer, ils exigeront un reçu en contrepartie. Celui-ci refusera de remettre ledit reçu. Moralité : soyez prévoyants et ramenez vos propres fossoyeurs pour ne pas être pris au dépourvu !
