Une centaine de recours ont été déposés par des familles du site de baraquements, qui se disent « lésées par l'opération ».« Empêcher de faire des émules » est l'objectif des autorités d'Alger qui craignent la contagion. Les habitants des baraquements de Zaâtcha, dans la commune de Sidi M'hamed, ont été relogés hier. Entamée à 6 heures, l'opération s'est déroulée une partie de la matinée d'hier. Le relogement des habitants des chalets datant de la fin des années 1950, a concerné 197 familles qui seront, suivant le communiqué de la wilaya, relogés dans différents sites : Tessala El Merdja, Djenane Sfari, Birkhdem, Aïn Benian, Souidania et Bordj El Bahri. Des recours, une centaine recensés en fin de matinée, ont été déposés par des familles qui se disent « lésées par l'opération ». « Les familles avaient la possibilité de déposer leur recours au niveau de la salle de conférences du centre culturel Azeddine Medjoubi. Des élus étaient là pour écouter les habitants qui se disaient avoir été désavantagés. Nous avons deux sortes de recours : ceux recevables, et d'autres que la commission a préféré ne pas prendre en compte vu qu'ils étaient liés à des problèmes d'éclatement familial et aux cas de nouveaux débarqués », nous a assuré une source à l'APC qui fait remarquer qu'une commission de la wilaya étudiera ces recours et rendra des « réponses rapides » à la population. Une légère tension était perceptible sur le site où s'affairaient des ouvriers de la wilaya. « Nous n'avons pas reçu des assurances quant à notre cas. Je suis marié et je m'aperçois que mon cas n'a pas été pris en compte, alors qu'à l'APC on m'a souvent assuré que mon cas sera pris en compte avant la ‘‘rahla''. Je ne peux toujours pas me retrouver avec mes deux frères sous le même toit. C'est désolant que l'on procède de la sorte au niveau de l'APC de Sidi M'hamed censée défendre nos droits », assure, la mine renfrognée, un résidant qui soutient que plusieurs dossiers ont été déposés au niveau de l'APC de Sidi M'hamed et de la wilaya déléguée, mais sans avoir « l'écho favorable ». A la wilaya, on semble pressé d'en finir avec ce problème surgi après les événements de Diar Echems. « Empêcher de faire des émules » est, semble-t-il, l'objectif des autorités d'Alger qui craignent que les mouvements de protestation ne s'étendent sur tout le territoire de la wilaya, surtout dans les zones d'habitations comme les bidonvilles et les grands ensembles. A la wilaya déléguée de Sidi M'hamed, on nous a indiqué que des opérations de relogement similaires toucheront plusieurs sites de bidonvilles dans les prochaines semaines. Des réunions sont organisées, par ailleurs, avec les habitants de la cité Mahieddine qui souhaitent « une prise en charge rapide des bâtiments dans lesquels ils se morfondent toujours ».