Au quartier de Bab El Khouikha, une fuite d'eau a perduré pendant deux mois. Bien d'autres sont constatées à divers points du réseau d'AEP. Plusieurs opérations de renouvellement des parties défectueuses du réseau d'alimentation en eau potable (AEP) dans la ville de Blida et ses environs ont été effectuées. Il n'en demeure pas moins que des fuites sont encore signalées ça et là, à divers points de ce réseau. En chiffre, le taux de déperdition est évalué à une moyenne atteignant parfois plus de 50%, ce qui avoisine la moyenne arrêtée au niveau national des eaux potables perdues dans la nature. En dehors de l'intervention des agents du secteur de l'eau, notamment ceux relevant de L'Algérienne des eaux (ADE), les fuites constatées sur le réseau d'AEP peuvent persister des semaines durant sans que cela n'inquiète outre mesure les autorités concernées. A ce propos, les exemples sont légion. Au quartier de Bab El Khouikha, une fuite d'eau sur le réseau a perduré pendant deux mois. Sur la route départementale n°19, menant vers la commune de Chréa ou encore au niveau du jardin public de Ben Boulaïd, l'eau coule aussi à perte. Dans la partie amont du quartier Aranda (Ahmed Bouslimani), une autre fuite attire l'attention des passants depuis plus d'un mois. A quelques mètres de ce lieu, cette denrée précieuse se perd aussi dans la nature, juste à côté du siège de Sonelgaz de Bab Essebt, au centre-ville de Blida. De toute évidence, des cas similaires sont fréquents sur l'ensemble du territoire de la wilaya, tant qu'à quelques détails près, c'est le même constat qui peut être dressé sur l'état du réseau d'AEP de la wilaya de Blida, ainsi que des vannes qui se sont détériorées. Les fuites constatées sur le réseau d'AEP, du fait du manque d'étanchéité, ne constituent hélas pas le seul maillon faible dans le système de distribution de l'eau potable. Une bonne partie se perd aussi dans les branchements des particuliers ainsi que dans divers points sur des installations peu étanches : robinets, chauffe-eau, récipients de stockage… Si les autorités compétentes ont, par souci d'économie de l'eau, supprimé plusieurs fontaines publiques, il n'en demeure pas moins que le suivi de l'état de fonctionnement du réseau d'AEP ne semble guère constituer une préoccupation majeure. L'opération de renouvellement des tronçons défaillants, en les remplaçant par des conduites plus étanches, telles que les tuyaux en PVC ou en PEHD, n'a, somme toute, pas été généralisée dans des proportions qui permettent de rendre plus « imperméable » ce réseau devenu vétuste. De même, les responsables de ce secteur semblent rester passifs face aux fuites considérables de l'or bleu. Aujourd'hui, on ne fait pas grand-chose pour éviter ce gaspillage, alors que l'été sera sans doute porteur de restrictions !