Un manque de liquidités au niveau de la grande majorité des bureaux de poste a été signalé ces derniers jours par les citoyens dans la localité de Bouzeguène. Cette rupture de disponibilité d'argent a coïncidé avec le versement des pensions de retraite. Ce problème n'est toutefois pas un fait nouveau au niveau de certaines agences postales, notamment celles qui sont situées dans les zones reculées, mais cette situation a pris de l'ampleur, ces derniers jours, en touchant la quasi-majorité des structures d'Algérie-Poste. Ainsi, la poste d'Aït Ikhlef, dans la commune de Bouzeguène, à l'instar de nombreuses autres, n'a pas été alimentée en argent depuis l'attaque par des hommes armés de la poste d'Illoula Oumalou où ils se sont emparés d'une somme de 80 millions. Pour éviter de répondre à la récurrente question posée par les clients sur la disponibilité de liquidités, une grande affiche est placardée sur un pilier qui fait face aux guichets de la poste et sur laquelle on pouvait lire : «Manque de liquidités». A l'intérieur, on retrouve, chaque jour, des vieilles femmes assises sur les bancs métalliques attendant une hypothétique «entrée» d'argent. «Je viens chaque jour, depuis jeudi, dans l'espoir de retirer ma retraite, mais il n'y a point d'argent. Ma maigre pension ne me suffit pas pour terminer le mois, et voilà qu'on nous fait prolonger nos souffrances», dira l'une d'elles. En début de semaine dernière, la poste d'Ifigha, à mi-chemin entre Azazga et Bouzeguène, a été prise d'assaut, mais les retraits ont été plafonnés à 50 000 DA. Cela a permis de soulager une bonne partie des retraités et des fonctionnaires. Pour retirer de l'argent, les citoyens de Bouzeguène se rendent dans la wilaya de Béjaïa, au niveau des proches agences postales limitrophes de Chemini, Akbou ou Ighzer Amokrane. Cependant, là aussi, les retraits étaient limités à 50 000 DA et encore, faudrait-il être là au bon moment pour ne pas revenir bredouille.