Le volcan islandais Eyjafjoll perturbe sérieusement le déroulement de la 16e Conférence internationale sur le GNL, prévue initialement à partir d'aujourd'hui à Oran. Plusieurs vols en provenance d'Europe sont annulés et le volcan islandais a cloué au sol les avions devant transporter les participants aux travaux du GNL16. « On ne peut rien contre les forces de la nature », a déploré, Abdelhafidh Feghouli, président-directeur général par intérim de Sonatrach, qui s'est exprimé, hier, lors d'une conférence de presse organisée au Centre des conventions d'Oran qui doit abriter l'essentiel des activités du GNL16 et le Forum des pays exportateurs de gaz (FPEG). Le même responsable a indiqué que les grands hubs de transport aérien sont touchés par les restrictions dues aux poussières dangereuses pour la sécurité des vols, y compris aux Etats-Unis. « Il a fallu que les éruptions s'accélèrent à trois jours de la tenue du congrès du gaz », a-t-il ironisé en ajoutant que le comble est que même la direction des vents est défavorable en orientant les poussières sur les couloirs empruntés par les avions américains. « C'est la totale ! », s'est-il exclamé. Conséquence : une série de réunions a été déjà programmée pour analyser la situation. L'une d'elle devait avoir lieu tard dans la journée pour décider des mesures à prendre face à cette situation imprévue. Deux options ont été avancées au sujet de la Conférence internationale sur le gaz naturel liquéfié. Alors que le gros des 3500 délégués devait arriver hier à l'aéroport d'Oran, seul un tiers d'entre eux a pu débarquer, un nombre insuffisant pour entamer les travaux de ladite conférence, d'après les dires du conférencier. Selon certaines sources, les vols en provenance de Madrid, de Dubaï et du Qatar ont atterri au terminal de l'aéroport d'Es Senia à Oran, mais ceux en provenance de Paris et de Londres ont été annulés. La première option, peu probable, consistera à tenir la cérémonie d'ouverture aujourd'hui vers 18h ; la seconde, plus probable, sera de la retarder jusqu'à demain 15h, si la situation tend à s'améliorer. « Nous sommes en contact permanent avec les autres membres de l'Organisation et les participants qui n'ont pas encore pu rejoindre Oran pour essayer de trouver des solutions », a assuré, en estimant qu'il faut vraiment un miracle. C'est-à-dire que seules de fortes averses sur toute la région du nord du globe, touchée par les poussières volcaniques, pourrait débloquer quelque peu la situation, d'après le PDG par intérim de Sonatrach. Le programme va donc être réaménagé en fonction de l'évolution de la situation et des hypothèses sont émises et restent à l'étude concernant la date de tenue de la cérémonie d'ouverture. Parmi les personnalités qui ont pu rejoindre Oran, M. Feghouli cite le secrétaire général du FPEG, le ministre russe de l'Energie qui devait arriver hier soir, le ministre qatari ainsi que les délégations iranienne, libyenne et omanaise. Le commissaire européen à l'énergie sera, indique-t-il, absent et sera remplacé à l'ouverture par le ministre russe de l'Energie. Les exposants sont par contre tous présents, de l'avis de l'orateur, puisque les préparatifs ont été entamés bien avant l'éruption volcanique pénalisante.