Au lendemain de la présentation du bilan annuel de l'APC, le samedi 30 mars, les élus de l'APC de Kherrata ont été surpris par la décision inattendue du maire, Saïd Hamamine, de quitter brusquement une séance de délibérations. Depuis, il est demeuré injoignable. Selon le chargé de communication de cette APC, Nacer Haroune, «en date du 31 mars, le P/APC a fait sa déclaration inattendue juste au moment où l'Assemblée s'apprêtait à débattre de l'épineux problème des 46 locaux commerciaux sis au chef-lieu de la commune de Kherrata». Selon lui, «le P/APC a réagi suite aux menaces d'un groupe de citoyens, qui s'étaient introduits dans son bureau, sis au niveau de la bibliothèque communale. Ces citoyens avaient aspergé d'essence le local et menacé d'y mettre le feu». Ces menaces ne dataient pas de ce jour, elles se sont produites plusieurs fois auparavant. Ce qui avait vraisemblablement exaspéré le P/APC et l'avait poussé à prendre sa décision était, ajoute notre interlocuteur, «le fait que la sûreté de daïra ait refusé d'intervenir pour assurer la sécurité et d'évacuer le groupe surexcité. Les raisons de ce refus demeurent occultes». Ce groupe de 12 citoyens en question réclamait l'octroi par l'APC de nouveaux locaux commerciaux, en remplacement de leurs locaux de fortune qui leur servaient de fonds de commerce. Les vieux locaux ont été démolis par les services de l'APC dans la cadre du programme de démolition des baraques et constructions illicites, décidé par l'ex-wali de Béjaïa, Ouled Salah Zitouni. Ces citoyens, qui font pression sur le maire pour obtenir de nouveaux locaux, affirment détenir des engagements écrits et signés par l'ex-P/APC. Mercredi passé, les élus de l'APC s'étaient réunis avec les services de la wilaya, ces derniers ont «considéré que la démission du P/APC est irrecevable, car n'ayant pas respecté l'ordre du jour de la séance de délibérations». Le samedi, ces mêmes élus ont organisé une réunion avec le mouvement associatif dans le but de tout remettre sur les rails, mais le P/APC ne s'est pas présenté. Maintenant, ils menacent de déposer une démission collective, dans le cas où la situation persiste. Hier, le chargé de communication nous a assuré que la situation persiste et que l'APC de Kherrata est toujours sans président.