La nouvelle assemblée populaire communale de Saïda n'est pas encore sortie de l'ornière depuis son installation. Il y a près de 18 mois que les conflits entre les deux clans d'élus d'obédience FLN et RND persistent encore, renforcé, chacun, par des alliances d'autres partis (Moustaqbal, FFS, MPA…). Selon Taïbi, P/APC de Saïda, d'obédience FLN, contacté en fin de semaine, «ce qui me tarabuste, c'est d'avoir 4 élus suspendus par le wali pour une sombre affaire d'enregistrement. Curieusement, 5 autres élus du clan opposé, condamnés, dont deux à 4 mois avec sursis pour falsification de procuration et trois autres à des amendes pour dégradation des biens de l'APC et insultes au maire, n'ont pas été suspendus ni inquiétés» et d'ajouter : «Nous avons trois délibérations bloquées au sein de la daïra de Saïda. Comme si l'APC n'était ni autonome ni souveraine, on rejette ainsi nos décisions». À Relizane non plus, rien ne semble tourner rond entre les membres de l'assemblée communale populaire du chef-lieu de la wilaya. Le spectre du retrait de confiance au maire se dessine à l'horizon. La distorsion entre les membres s'est manifestée par l'absence de 18 membres des 33 constituant le conseil municipal à la séance de délibération consacrée à l'adoption du budget supplémentaire et la location de l'abattoir communal. Installé au lendemain de la démission forcée de Beldjillali, le maire en place, d'obédience MPA, n'a pas, semble-t-il, réussi à trouver l'équilibre dans son entourage pour mener à bien les affaires de la commune. Ce qui n'était que rumeurs a fini par éclater et ce sont surtout les préoccupations des citoyens qui sont menacés. Ainsi, avec la déviance de deux éléments du MPA, l'alignement de 4 membres du RND et d'un autre du MSP, le rang du FLN, constitué de 11 membres, qui semble cibler la magistrature communale, s'est renforcé. A cela, le MPA, qui a été destitué de la présidence de la campagne électorale du candidat, semble faire l'objet d'une tentative de fragilisation même si, selon les dires d'un élu FLN, la sortie des 18 membres s'inscrit dans une perspective de redressement de la situation. Mais entre-temps, le conseil est paralysé, les affaires des citoyens sont ignorées et le développement est à l'arrêt !