Le militant des droits de l'homme et avocat maître Mustapha Bouchachi a salué, hier, lors d'une conférence organisée par le Collectif des avocats libres au niveau de la Maison de la culture Ali Zamoum de Bouira, l'engagement de l'institution militaire à accompagner la période de transition. « Soyons pragmatiques et courageux pour dire que nous avons besoin de l'Institution militaire dans cette période. L'Armée nationale populaire (ANP) est une armée issue du peuple algérien. Je pense, objectivement, que pour réussir la période de transition, nous avons besoin d'une forte institution. Et la seule institution qui demeure debout en Algérie est celle de l'ANP », a-t-il dit devant une salle archi comble. Cependant, le conférencier insiste encore sur la mobilisation et la patience. Selon lui, la « issaba » ou la bande, n'a pas encore disparu de la scène. « Belaiz qui a démissionné le matin a été remplacé par un autre à midi, sans aucun respect des procédures légales. Leur but est d'entraver la période de transition que revendique le peuple algérien », a-t-il expliqué. Plus loin dans son intervention, Me Bouchachi exige de l'institution militaire de prendre des mesures palpables pour installer un climat de confiance. « Nous n'accepterons pas d'une application de l'article 102 avec Bensala et Bedoui. Nous n'accepterons pas une période de transition guidée par ces deux personnages. Nous n'accepterons pas des élections qui seront organisées par Bedoui qui a excellé dans la fraude électorale », a-t-il martelé. Me Bouchachi a réitéré son souhait à ce que la période de transition soit dirigée par une présidence collégiale composée de trois personnalités intègres. « En plus du départ de la bande, nous voulons construire un nouvel Etat en rupture avec les pratiques su système qui a ruiné l'Algérie », a-t-il dit.