– Mali Le Premier ministre malien, Soumeylou Boubèye Maïga, a démissionné avec son gouvernement, moins d'un mois après la tuerie de quelque 160 civils peuls dans le centre du pays et une série de manifestations contre la gestion de l'Etat. M. Maïga, nommé en décembre 2017 par le président Ibrahim Boubacar Keïta, avait été reconduit en septembre 2018 après la réélection du chef de l'Etat. Sa démission est intervenue à la veille de l'examen prévu hier par l'Assemblée nationale d'une motion de censure du gouvernement déposée par des députés de l'opposition, mais aussi de la majorité. Depuis des semaines, la personnalité de M. Maïga cristallisait les critiques, notamment sur des questions sociétales, d'influents dirigeants religieux musulmans réclamant son départ. – Palestine L'armée de l'occupation israélienne a tiré, hier, depuis des chars et des avions, sur plusieurs endroits à Ghaza. Les tirs de l'occupant israélien ont touché des postes d'observation à trois endroits le long de la frontière, selon des sources de sécurité palestiniennes à Ghaza. Depuis plus d'un an, de nombreux Palestiniens se rassemblent à Ghaza au moins une fois par semaine pour protester contre le blocus imposé depuis plus de dix ans par les autorités d'occupation israéliennes et pour revendiquer le droit au retour sur les terres d'où eux-mêmes ou leurs parents ont été chassés en 1948. Au moins 264 Palestiniens ont été tués depuis le début du mouvement. – Burundi Un haut responsable de la police burundaise a publiquement menacé d'éliminer les membres du principal parti d'opposition et leurs familles s'ils organisent des «réunions clandestines» à leur domicile. Ces menaces ont été proférées par un commissaire provincial, alors que le parti d'opposition Congrès national pour la liberté (CNL), deuxième force politique du pays, dénonce la «féroce» répression qui frappe ses membres depuis son agrément fin février. «Je voudrais dire à celui qui tient une réunion clandestine nocturne chez lui que si on en est averti (…), tu seras en train d'attirer le malheur sur toute ta famille», a déclaré Jérôme Ntibibogora, le commissaire de la police dans la province de Muyinga. – Bénin Deux anciens présidents du Bénin se sont rendus hier dans le plus grand marché du pays à Cotonou pour appeler la population à se mobiliser contre l'exclusion de l'opposition des élections législatives prévues le 28 avril. Nicéphore Soglo (1991-1996) et Boni Yayi (2006-2016) ont été accueillis au marché Dantokpa par une foule en liesse de vendeuses, de sympathisants et de conducteurs de taxis-motos. Les deux anciens chefs d'Etat ont organisé plusieurs conférences de presse, ces dernières semaines, où ils ont dénoncé l'exclusion de l'opposition des élections et des entraves à la démocratie. Jeudi, Boni Yayi a déploré «des nuisances de tout genre», appelant au report des élections et invitant la communauté internationale au chevet du pays.