Les célèbres professeurs dans le domaine du gaz, Pr Madox de l'université d'Oklahoma, Pro Peck de IGT Illinois, ont enseigné dans ce lieu. Boumerdès était un centre d'excellence ! Boumerdès était le centre de la dignité, la fierté et l'orgueil algériens. A la manière de Beaumarchais, je dirais : « Prouver que j'ai raison serait accorder que je ne puis avoir tort. » Les réserves de gaz naturel en Algérie sont inconnues. Les réserves de gaz vont durer plus de trois siècles... Il arrive des moments où vous vous trouvez dans une situation chaotique, coincés entre le paradis et l'enfer. Ces deux limites sont extrêmes. Le paradis vous charme et l'enfer vous éblouit. Le phénomène de conviction vertical vous étire. En ces moments d'élongation, ne perdez pas trop votre temps, revenez à la raison et appelez votre conscience. Votre conscience vous répondra : « Vous n'avez pas besoin de nouvelles compétences ou même de nouvelles connaissances, mais vous avez besoin de changer votre manière de penser. » Les hommes équilibrés sont ceux qui sont en perpétuel changement et ne sont jamais cloués aux rêves de leur jeunesse. Le proverbe des Hauts-Plateaux enseigne bien une morale : « N'est pas chevalier qui cavalait dans le passé, le vrai cavalier est celui qui galope aujourd'hui. » La leçon de cette morale nous oblige à chercher une nouvelle optique de voir les choses. Nous devons aussi admettre que toute opposition aux idées innovatrices de penser tue le génie, étouffe le savoir et limite les libertés de voir le futur. Un cerveau « mogabien » des années 1920 ne peut pas générer des idées jeunes du nouveau monde « obamien ». Le cerveau humain est une machine extraordinaire, il a la capacité de devancer son futur, il évolue, s'autorégule et corrige les fautes des hommes lorsque ces derniers ont la volonté de reconnaître leurs erreurs et admettre leur défaite. Parmi ces gens, il y a ceux qui acceptent l'existence d'autres, plus intelligents qu'eux, plus dynamiques ou plus jeunes d'esprit et de talent. Le vrai cavalier reconnaît ses défaillances et salue le vainqueur. Si vous êtes d'accord avec ces déclarations, je nous conseille de ne pas voir le monde comme un mécanisme linéaire ou stationnaire, mais comme un système en zigzag ou sinusoïdal en perpétuel changement. Cedit système est composé d'une série d'événements qui se produisent de façon aléatoire. La série d'événements en zigzag simule une situation pleine d'incertitude, une situation très difficile de prédire dans un délai fixe. Le monde se transforme à une vitesse vertigineuse, la rapidité de déplacement ne permet pas aux hommes rétrogrades ou démodés d'être des maîtres dans le futur. Le passé est dépassé. Le passé n'est jamais miroir de ce qui nous attend dans le futur, les idées congelées ne peuvent pas résoudre les problèmes du nouveau monde en ébullition continue. Le futur se joue dans le présent. Ce futur peut être demain ou dans quelques années. Notre absence dans le présent va nous coûter trop cher dans le futur. La route est tortueuse, la visibilité n'est pas claire, les nuages de cendres couvrent le ciel. Il est presque impossible de prédire ce qui va se passer ensuite. Les grands hommes prennent le risque, le monde politique est un processus non linéaire. Si nous essayons d'extrapoler, les résultats vont nous décevoir. Même si nous pensons que notre bateau est insubmersible, il viendra un jour où ce bateau tombera en panne et coulera. Le bon matelot doit avoir le flair des courants marins, la mer paraît calme mais sa colère est imminente et non prévisible. Quand la mer se déchaîne, nos visionnaires sorciers ou magiciens ne seront plus là pour être jugés, ils n'auront plus le temps de nous montrer leur main « rouge de henné », signe de joie, de danse et de musique de toutes les veillées de « Nous sommes ça va ». Le monde est sérieux et ne pardonne pas. Les mauvais élèves ne vont plus rayonner. Le sommet s'aplatit et s'affaisse sur la base, et celle-ci recherchera ses repères et reconstruira de nouveau son sommet. Les visionnaires ne seront plus des communs inconnus, mais des stratèges à visions lointaines. La parlote française, sous forme de conférence de presse, ne démontre pas la compétence dans le domaine ; au contraire, elle démontre le manque de personnalité et dévoile le complexe infériorisé pour ne pas dire infériorité. Dans un français canadien, Houari vous dit : « En France, tout le monde est un peu de Tarascon. En Algérie, tout le monde n'est pas beaucoup de Tlemcen. Tartarin est-il de Tlemcen ? Khardadji est-il de Tarascon ? Ils sont ce qu'ils sont. Nous sommes qui nous sommes. Je ne suis pas canadien et je suis très fier de ce que je suis. Je m'appelle Houari et j'habite Sidi El Houari. Je préfère ‘‘Chahouala ! kidayra khouya !'' de chez nous au ‘‘Hey Canuk ! I am doing fine'' du Canada. » L'avenir est flou. Les Machiavels et les débutants ont élaboré des modèles théoriques pour expliquer le phénomène de non-linéarité de la vie politique. Cette théorie reconnaît l'importance de l'influence latente et la nécessité de l'improvisation basée sur la langue de bois. Parler sans rien dire, réfléchir sans résoudre. Les Machiavels aveugles ne déduisent jamais des conclusions de ces nouveaux modèles. Les conclusions découlent directement des interactions de groupes et de clans, ces interactions changent la scène politique en chaos dans un coin du paradis. Ledit paradis se transforme en calvaire dans un coin de l'enfer voulu. Les Frankenstein deviennent des Einstein dans le « bidon-monde » moribond. Le paradis et l'enfer sont des croyances, personne n'a vu le paradis et personne n'a vu l'enfer. Notre foi nous dit que le paradis est un monde parfait, un monde où les accidents ne se produisent jamais. Au paradis, la vie est éternelle. Nous croyons aussi que l'enfer est synonyme du désordre et chaos. L'enfer est un système clos plein de querelles et de zizanies, un système en explosion continue. Nos grands-pères nous ont dit : « Tous les problèmes se créent dans l'enfer, les solutions de ces problèmes se trouvent au paradis. » Puisque nous ne sommes pas encore au paradis, nous ne pouvons pas être certains des résultats et des solutions de nos problèmes. Les erreurs sont humaines, et les erreurs répétées sont classées dans le monde de l'enfer. Utilisons notre intelligence, notre éducation et notre expérience pour prédire la vie dans un paradis terrestre tel que le nôtre. Organisons notre vie comme nous voulons être, les autres ne peuvent pas nous offrir un paradis, lorsque ce paradis n'est pas le nôtre. Chaque peuple à un paradis qui lui convient. Le succès au paradis est très facile, il n'y a pas de concurrence. Tous les gens sont égaux et tous les gens sont pareils, les richesses sont infinies, la joie est éternelle, la haine est inexistante, la fraternité règne et la justice est bien établie. Le processus d'apprendre à nos enfants à s'aimer nous évite les accidents, il diminue le taux de défaillance et permet de nous sentir comme au paradis. L'Algérie, c'est le paradis terrestre, mais les gens n'en sont pas conscients. Toutefois, l'excès de zèle et l'arrogance diminuent la chance de croiser des pensées positives qui nous guident vers le paradis. Le clanisme détruit l'égalité des chances dans le monde du succès. Le succès dans l'enfer est impossible, c'est un ainsi que l'enfer est géré. Aujourd'hui, les Algériens doivent être fiers de voir AI Bahia Oran accueillir les congressistes du GNL 16. Cet événement nous rappelle notre glorieux passé des années 1970, même si nos invités passent la nuit dans un bateau-hôtel espagnol. Dans un hôtel espagnol, les rêves sont en couleur, la musique est rythmée aux castagnettes et à la guitare sèche. Entre les olé et les olla, les deux bateaux bercent le profit. Le procédé de GNL suit le cycle pression, refroidissement et détente. La pression le réchauffe, l'eau de mer le refroidit et la détente le liquéfie, c'est ainsi que le gaz devient GNL. Les critiques du congrès élèvent la température de GNL de -160° C à la température d'AI Bahia 25° C. Les hommes sages tiennent l'équilibre thermodynamique de notre pays. Nous avons besoin de sages en ce moment précis. Les berceaux vont partir et notre paradis restera très stable par la volonté des sages. Sage ne veut pas dire vieux. Notre histoire politique nous rappelle que notre nation a été gouvernée par un homme sage âgé de 33 ans. Dans notre histoire technologique nous lisons : la première usine au monde de gaz naturel liquide est construite en Algérie. En 1964, la CAMEL, usine de gaz naturel liquide, commence à produire du GNL destiné à l'exportation du terminal Arzew. Cette usine a fasciné le monde de l'industrie du gaz et fut même chantée pas le célèbre roi du raï, Cheb Khaled. Il a chanté en1974, La Camel La Camel. En cette occasion, des hommes comme MM. Kazi Tani, Bendani, Maâlem, Sabri, Mouaki, Mostefaoui, Sediki et des femmes, comme Mme Aïda, la traductrice à la Camel, méritent un grand salut. Dans notre histoire des hydrocarbures, en 1974 la conférence de GN4 s'est tenue à Alger après la nationalisation des hydrocarbures en 1971. En 1974, l'Institut algérien du pétrole cycle long de Boumerdès est né. Dans notre histoire de l'éducation, nous notons : les premiers ingénieurs au monde en spécialité GNL sont sortis en 1976 de l'Institut algérien du pétrole de Boumerdès. Les célèbres professeurs dans le domaine du gaz, Pr Madox de l'université d'Oklahoma, Pro Peck de IGT Illinois, ont enseigné dans ce lieu. Boumerdès était un centre d'excellence ! Boumerdès était le centre de la dignité, la fierté et l'orgueil algériens. Des meilleurs techniciens dans le domaine des hydrocarbures sont sortis de ce centre. Les instituts technologiques de Boumerdès ont fonctionné depuis leur création en jouissant d'une autonomie financière, mais le malheur du décret du 16 décembre 1979 les intègre à la fonction publique, sous la tutelle du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique (MES). Cette date est très importante dans l'histoire des hydrocarbures en Algérie. En 1979, le malheur de notre nation est né. Si Houari n'est plus ... Sonatrach, société nationale des hydrocarbures, devient simple compagnie des hydrocarbures. En 1979, Belkacem Nabi devient membre du Comité central du FLN et ministre de l'Energie. Ancien président de la SN REPAL, 1965-1967. Le contrat de gaz El Paso est mis en cause... Notre ami est bien au courant de ce scandale. Pour nos jeunes, la SN REPAL fut créée en 1946, en association avec le gouvernement général de l'Algérie, par le Bureau de recherche de pétrole (BRP - Elf Aquitaine) avec le siège installé à Hydra, sur les hauteurs de la ville d'Alger. Une de ses principales implantations est celle de Hassi Messaoud dans laquelle la SN REPAL découvre du pétrole en juin 1956. En avril 1960, l'Union générale des pétroles naît officiellement (UGP). L'UGP est formée de la Régie autonome des pétroles, de la SN REPAL et du Groupement des exploitants pétroliers (GEP) qui détiennent chacun un tiers du capital. En 1979, Abdelhamid Brahimi (le stratège du siècle ou Si Hamid la science, comme on le surnommait) est nommé ministre de la Planification. Pour la première fois dans l'histoire de l'Algérie, on nomme un ministre à la planification. Cet homme a planifié de 1979 à 1984 et devient Premier ministre de 1984 à 1988. Pendant son règne, pas de médicaments, pas de tomates en conserve, pas de lait en poudre. Son ministre du Commerce, Abdelaziz Khelef, légalise le mélange du café et pois chiches pour préparer un café presse. Le peuple a bu le jus de pois chiche mélangé au jus de café entre 1984 et 1986. En cette période, les fameux Souks El Fellah vous obligeaient d'acheter une tête de pioche lorsque vous demandiez un kilo de café vert. Malgré vous, vous êtes forcés d'acheter la tète de pioche avec le kilo de café, même si vous habitez au septième étage et que vous ne disposez pas d'un jardin suspendu à la Babylone. Cette période se situe exactement entre le GNL 4 et le GNL 16. En conclusion : le succès est une variable relative. Le succès aux Etats-Unis n'est pas le même succès qu'on chante en Afrique centrale. Oublions le passé des rancunes. La paix dans nos esprits, la croyance dans nos actes, l'honnêteté dans nos discours, la sagesse dans la politique transforment l'enfer en paradis. La vie est belle. L'Algérie est plus belle. Le ciel est clément. Il pleut et il neige comme en Europe. Le printemps est une réalité. Unissons-nous et travaillons tous ensemble pour le bonheur de nos enfants. Nos enfants sont Algériens. Nos enfants ne sont ni Egyptiens ni Français. Ils sont loin d'être Américains ou Canadiens. Eduquons nos enfants à semer la joie et le bonheur dans les sillons dans notre chère nation. Dr Chaalal : Professeur associé génie des procédés