La dégradation de la steppe est due à l'avancée du désert, aggravée d'aléas climatiques induites par l'homme à travers les labours illicites, le braconnage et l'extraction du sable. Des dispositions pratiques ont été prises par les services agricoles pour atténuer le phénomène de la désertification qui touche 12 communes steppiques, situées au Sud et au Sud-est de la wilaya. « Il y a, dira une source proche du dossier, l'introduction de nouveaux plants importés d'Amérique et d'Australie qui concourent énormément à la stabilisation des sols et au freinage de l'avancée inéluctable du désert ». Ces plants restent prisés comme « moyen thérapeutique » pour faire face au phénomène de la dégradation de la steppe. Une situation qui est due essentiellement à l'avancée du désert aggravé d'aléas climatiques induites par l'homme à travers les labours illicites, le braconnage et l'extraction du sable. Pour l'année 2009, 300 infractions ont été enregistrées. 198 cas sont liés à la déforestation, 21 cas à l'extraction de sable. Pour le seul premier trimestre 2010, pas moins de 164 cas ont été enregistrés. Une situation qui a valu aux services de la Conservation des Forêts de tirer la sonnette d'alarme aux menaces induites par la nature qui réduit sinon freine le couvert végétal concourant, ainsi, à la non-fertilité des sols jusque-là exploitables. Des régions comme Aïn-Dheb, Sidi Abderrahmane, Chehima, Naïma et bien d'autres restent la proie de montagnes de sable que favorisent les vents. Á ce titre, le wali a recommandé aux maires de veiller à la préservation des parcours et, surtout, de sévir en cas de dépassements. Ce qui préoccupait autrefois les pouvoirs publics, c'était le pacage illicite ainsi que les labours en terre steppique. Le phénomène continue de préoccuper les pouvoirs publics eu égard au nombre important des actes signalés au quotidien. Á ces préoccupations, la réglementation dans les communes concernées a été stricte et les investissements demeurent conséquents si l'on se fie à l'enveloppe dégagée en 2007 par le HCDS (Haut commissariat du développement de la steppe) qui est de l'ordre de 45 milliards de centimes.