Belaïd Lacarne, le président de la commission centrale d'arbitrage (CCA), est sur le point de finaliser le bilan de la saison en attendant les dernières journées de championnat (première et deuxième divisions), ainsi que les finales de la coupe d'Algérie. L'année prochaine, le corps arbitral sera rajeuni. De nombreux jeunes arbitres sont sur les tablettes de l'ancien joueur de l'USM Bel Abbès et ex-arbitre international. Le rajeunissement, qu'il a prôné depuis son retour aux affaires de l'arbitrage il y a un an environ, commence à porter ses fruits. « cela ne signifie nullement que tout est rose », déclare l'intéressé. « pour preuve, poursuit-il, une trentaine d'arbitres ont été suspendus suite à des rapports établis par nos délégués. C'est dire que nous faisons très attention à ce que font les arbitres lors des matches. Mieux encore, ils ont été avertis sur deux choses. D'abord, ils doivent, sur le plan physique, être au moins ou au diapason des joueurs. Ensuite, les dates des tests physiques ne seront plus communiquées à l'avance comme jadis. Un arbitre doit être constamment en excellente condition physique, il doit se préparer plus qu'un joueur », martèle Belaïd Lacarne. Ce dernier va présenter quelques recommandations au bureau fédéral qui visent l'amélioration de la performance des referees. Par ailleurs, il n'a pas manqué de « saluer l'effort de la fédération qui a équipé les arbitres d'un outil important, à savoir les oreillettes. Normalement, grâce à cet équipement, la performance des arbitres sera meilleure ainsi que la cohésion du trio. Un appareil coûtant 420 000 DA. Même des fédérations européennes n'ont pas consenti un tel effort. Un appareil enregistreur, de toutes les conversations, sera porté par le 4e arbitre et cela nous permettra de tout savoir sur ce qui se dit sur le terrain, surtout lorsqu'il y a des incidents ou de mauvais propos échangés de part et d'autre », souligne cet ancien président de la FAF (1988). Si le programme du président de la CCA est adopté par le bureau fédéral, dès la saison prochaine, tout le volet formation sera pris en charge par la structure. Ainsi, les jeunes arbitres ne seront plus les otages des larbins qui rôdent autour d'eux à partir des ligues. A ce titre, de nombreux jeunes arbitres veulent briser le mur du silence et démasquer au grand jour les pratiques de corruption, dont ils en sont les premières victimes, mais qui sont malheureusement encouragées par des responsables et hommes des structures ou ceux qui gravitent autour.